La naissance de
l’homme et sa mort, l’alpha et l’oméga de l’existence humaine, sont deux événements
mystérieux et redoutables. L’homme sait que tôt ou tard, il rencontrera la
mort, et cette éventualité lui rend l’existence plus pénible. Faut-il se
réconcilier avec la mort ? Bien entendu.
La mort,
certes, nous confronte avec le tragique de notre vie. Face à face. Elle nous
oblige, bon gré mal gré, à ressentir la vanité de la vie présente. Au regard de
l'éternité, la cruauté de la vie terrestre est insignifiante. La mort pousse à
se rappeler sans arrêt que la vie est éphémère, provisoire, passagère.
Mais Dieu est
le Créateur de la vie. Pour cette raison, la présence et l’existence de la mort
au sein de la création, selon la concession de Dieu, résulte du mystère de la
toute sagesse divine. Une vérité que chante l’hymnographe Théophane
Graptos :
« Ô Seigneur avec ta sagesse infinie,
dont la profondeur est inexprimable et non élucidée, tu définis les limites de
la vie, tu prévois la mort, tu transportes et installes tes serviteurs dans
l’autre vie ».
Dans l’Evangile
de Jean, Jésus affirme : « Je
suis la Résurrection et la vie » (Jn11, 25-26). Bonne nouvelle :
« Le Christ par sa mort, a terrassé la mort et a donné la vie éternelle au
monde ». Une pâques, un passage vers la maison du Père.
Il y a dans
le Christ mort et ressuscité, un lien mutuel et une solidarité entre les
vivants et les morts.