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vendredi 23 janvier 2015
vendredi 2 janvier 2015
6ème conférence inter religieuse et citoyenne
Monsieur Le Maire,
Monseigneur, Mes
chers Collègues,
Mesdames et messieurs,
La liberté
religieuse, qui est en vigueur ici en France, n’est pas seulement un don
précieux du Ciel pour ceux qui ont reçu la grâce de la foi ; elle est un
don pour tous, parce qu’elle est la
garantie fondamentale de toute expression de la liberté. Il n’est rien qui nous
rappelle, autant que la foi, que, si nous avons un unique Créateur, alors nous
sommes frères!
Ainsi la
liberté religieuse est un rempart contre les totalitarismes et une
contribution décisive à la fraternité
humaine, comme disait le pape Jean-Paul II.
Mais la vraie
liberté religieuse a horreur des tentations, en particulier celles de l’intolérance
et du sectarisme, et promet à l’inverse un dialogue de nature respectueuse et
constructive. En tant que croyants, nous devons être particulièrement vigilants
afin que la religiosité et l’éthique que nous pratiquons avec conviction, et
dont nous témoignons avec passion, s’exprime toujours par des attitudes dignes
du mystère que l'on entend honorer, en refusant avec résolution comme non
vraies, non dignes de Dieu ni de l’Homme, toutes formes qui représentent un usage déformé de la
religion. La religion authentique est source de paix et non de violence.
Personne ne peut utiliser le nom de Dieu pour commettre des actes de violence.
Tuer au nom de Dieu est un grand sacrilège. Discriminer au nom de Dieu est
inhumain.
La liberté
religieuse n’est pas un droit qui puisse être garanti uniquement par le système
législatif en vigueur, lequel est par ailleurs nécessaire : c’est un espace
commun, une atmosphère de respect et de collaboration qui est construit avec la
participation de tous, même de ceux qui
n’ont aucune conviction religieuse.
Une liberté
fondamentale est celle de voir en tout homme et toute femme, même en ceux qui
n’appartient pas à sa propre tradition religieuse, non des rivaux, encore moins
des ennemis, mais bien des frères et des sœurs. Celui qui est assuré de ses propres
convictions n’a pas besoin de s’imposer, d’exercer des pressions sur
l’autre ; il sait que la vérité a sa force de rayonnement propre. Nous
sommes tous, au fond, des pèlerins sur cette terre, et, au cours de notre
voyage, tandis que nous ne vivons pas comme des individus ni comme des groupes
nationaux, culturels ou religieux, nous dépendons au contraire les uns des
autres, nous sommes confiés aux soins les uns des autres. Chaque tradition
religieuse, à l’intérieur d’elle-même, doit réussir à rendre compte de
l’existence de l’autre.
Une seconde attitude
est l’engagement en faveur du bien commun. Chaque fois que l’adhésion à sa
propre tradition religieuse fait germer un service plus convaincu, plus généreux,
plus désintéressé par la société tout entière, il y a un exercice authentique, un
développement de la liberté religieuse. Celle-ci apparaît alors non seulement
comme un espace d’autonomie légitiment revendiquée, mais comme une potentialité
qui enrichit la famille humaine par son exercice progressif. Plus on est au
service des autres, plus on est libre.
Regardons
autours de nous combien nos sociétés doivent encore trouver des chemins vers
une justice sociale plus répandue, vers un développent économique inclusif ! Combien
l’âme humaine fait des expériences de la vie et tente de récupérer l’espérance
! Dans ces domaines d’action, les hommes et les femmes inspirés par les valeurs
de leur propre tradition religieuse, peuvent offrir une contribution
importante, même irremplaçable. C’est là aussi un terrain particulièrement
fécond pour le dialogue interreligieux.
« On ne
peut dialoguer sans identité, ce serait un dialogue fantôme, il ne servirait à
rien », a dit le patriarche Bartholomée. Chacun est fidèle à sa propre
identité. C’est du relativisme.
Chacun de nous offre le témoignage de son
propre interdit à l’autre dans le dialogue avec l’autre. Le plus important, c’est
de marcher ensemble sans trahir son identité, sans la masquer, sans hypocrisie.
Il ne peut pas y avoir deux équipes : les Orthodoxes contre le reste !
Chers amis,
Il faut
maintenir et développer la tradition des bonnes relations entre communautés
religieuses qui existent ici en Aquitaine, de manière à se sentir unis dans le
service de notre chère patrie. Continuons à être les témoins de la possibilité
de relations cordiales et de collaborations fécondes entre des hommes de
religions différentes.
Dans un monde
déchiré par la violence, bâtir la paix est devenue un devoir impérieux. La Déclaration de
Barcelone de mai 1995 est une déclaration solennelle de tous les participants
qui condamnent unanimement la violence où qu'elle se produise et, en
particulier, lorsqu’elle est perpétrée
au nom de la religion.
Et si
l’incarnation s’offrait comme une interpellation, une question offerte à la
liberté de chaque conscience : Dieu est-il vraiment Dieu, et non pas un absolu
abstrait et dangereux, lorsqu’il laisse à l’homme le temps et la liberté de
répondre et d’échanger avec les autres sur la qualité de cette réponse ? Il faut pour cela des religions paisibles et
honnêtes qui ne parlent pas plus vite que Dieu. Il faut pour cela des
conditions économiques, sociales et politiques qui donnent aux hommes la
liberté de penser sans contrainte. C’est la tâche conjointe des instances politiques
et religieuses, dans l’autonomie de leurs démarches.
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