samedi 18 novembre 2017

Fête du 21 novembre: L'Entrée au Temple de la Mère de Dieu



Mes chers frères,

Le 21 novembre de notre calendrier orthodoxe, nous fêtons l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu, fête fervente qui concerne notre Eglise, notre Paroisse.

Selon la tradition, la Vierge Marie fut emmenée – présentée - par ses parents, Joachim et Anne, dans le Temple juif à Jérusalem, alors qu'elle était encore une petite fille. Elle y vécut et servit comme vierge du Temple jusqu'au moment de ses fiançailles avec Joseph. Le proto-évangile de Jacques (non-canonique), nous fournit les plus anciennes sources de cette tradition.

Le prêtre Zacharie, le père de Jean le Baptiste, introduisit Marie dans le lieu saint pour devenir elle-même le « Saint des Saints » du Divin, l’enfant qui allait naître d'elle. L'Eglise voit aussi cette fête comme celle qui marque la fin du temple physique à Jérusalem comme demeure de Dieu.

L'appellation de Marie comme étant « Theotokos » (mère de Dieu), fut approuvée par le Concile d'Ephèse en 431. Elle n'a jamais signifié que Marie serait coéternelle à Dieu, ou qu'elle existait avant Dieu le Verbe. L'Eglise reconnaît le mystère dans les paroles de cet ancien hymne : « Celui que l'Univers tout entier ne peut contenir, figure dans ton sein, ô Theotokos ».

L'Orthodoxie appelle Marie « immaculée », « pure » ou « sans tâche » (achrantos en grec). Pour ce qui est du péché originel et de la doctrine catholique de l'immaculée conception, l'Eglise orthodoxe ne s’est jamais prononcée définitivement sur le sujet. Elle a rejeté ce dogme, car celui-ci semble séparer Marie du reste de l'humanité. Il est très important que Marie fut la même que l'humanité tout entière, de sorte que tous les chrétiens puissent suivre son exemple et se soumette à la volonté divine. Dieu le Verbe a pris chair dans la vierge Marie, a assumé la nature humaine déchue, a libéré l'humanité du péché par sa crucifixion et Résurrection.

Que la grâce de la Toute Sainte Marie Theotokos soit toujours avec nous !


Père Théodore

vendredi 9 juin 2017

Arrêtez de culpabiliser (RCF: "Le Billet")



Il y a ceux qui ne culpabilisent jamais, qui vivent assez sereinement et même assez longtemps, sans problème. Ils sont tout simplement amoraux et font tout ce qui peut choquer les autres sans même y penser, et sans que cela les empêche non plus de vivre et de continuer à faire ce qu'ils veulent quand ils le veulent.

Il y a ceux qui culpabilisent, mais qui se débrouillent par perversion pour en retirer quelque bénéfice qui alimente leur libido perverse et leur orgueil.

Il y a ceux qui, pour s'en sortir, se révoltent carrément et assument ce « don ». On veut les accuser de manière à ce qu’ils rejettent toutes les accusations contre les ennemis à abattre. Ils poussent le vice jusqu’à militer contre les accusations à l’encontre de ceux qui sont devenus des accusés. Cela leur redonne une sacrée forme.

Enfin il y a ceux qui culpabilisent, reconnaissent leurs fautes, les confessent, mais prient Dieu qu'Il les leur pardonne et leur donne la force de ne plus recommencer, car ils savent que ce qui est impossible pour l’homme est possible pour Dieu, dans un repentir sincère, aiguillonné jusqu'à la mort, comme pour le bon larron et… Saint Paul.

L'Occident est plus attiré par la culpabilité, tandis que l'Orient mise toute sa confiance sur l'infinie miséricorde d’un Dieu de pardon, d'amour et de bonté.


Père Théodore

lundi 1 mai 2017

Pourquoi le célibat obligatoire des prêtres ? (RCF: "Le Billet")

En 1139, le second concile de Latran énonce une loi selon laquelle seuls les célibataires peuvent devenir prêtres. Celle-ci est validée par le concile de Trente en 1545, qui condamne à l’anathème « celui qui dit que l'état conjugal est préférable à l'état de virginité et de célibat ». 

Depuis le Concile in Trullo de 691, dans le monde orthodoxe comme dans les églises catholiques orientales, un homme déjà marié peut être ordonné prêtre ; en revanche, le mariage après l'ordination est interdit. Les popes peuvent être mariés, mais non les évêques, qui sont choisis parmi les moines et sont donc célibataires.

Mais si le célibat n'est pas vécu de l'intérieur, si celui le candidat à la prêtrise considère le célibat comme une sorte de « mur infranchissable », alors il est préférable qu'il vive autrement sa vie de baptisé. Il faut savoir que le célibat des prêtres n'est pas de l'ordre du dogme, mais de l'ordre disciplinaire. Par conséquent, si un pape décidait de supprimer le célibat, cela ne remettrait pas en cause la foi. Déjà l'ordination des mariés dans le diaconat a pris une proportion considérable. Mais, voila, le diacre chez les orthodoxes est là pour aider le prêtre et apprendre la pratique de la prêtrise ; il n'a pas le droit de célébrer les sacrements comme chez les frères catholiques. Grâce au dialogue entre les chrétiens et les églises, le sacerdoce finira par trouver sa formule adéquate et nombreux seront les futurs clercs.

L'Eglise a besoin de tous les prêtres et laisse au candidat qui a soif de sacerdoce, le choix du célibat ou du mariage avec le consentement de son épouse. Il doit mener une vie familiale chrétienne et au service de l'Eglise. Saint Pierre n'était-il pas marié et n’a-t-il pas guéri sa belle-mère ?


Père Théodore

mardi 28 mars 2017

Origine de la fête de Pâques (RCF : "Le Billet")


Pour l’Occident, c’est la fête de Noël qui prédomine ; en revanche, en Orient c’est celle de Pâques, la fête des fêtes, l’événement le plus important de la foi chrétienne orthodoxe. Il faut dire que la fête de Pâques a des origines païennes très anciennes : celles de l’adoration du soleil ou des divinités associées.

Cependant, la Bible ne mentionne pas ou peu la fête pascale. Les origines des Pâques se trouvent principalement dans la fête de Pâque juive, puisque la passion et la résurrection du Christ eurent lieu à l’époque où les juifs célébraient leur Pâque.

Durant les premiers siècles, les chrétiens d’Orient et d’Occident ne fêtaient pas Pâques à la même date, les Eglises d’Orient restant proches des traditions juives. Ce fut au Concile de Nicée, en 327, que la date de Pâques et son calcul furent arrêtés. Par la suite, le pape Grégoire  XIII décida, le 4 octobre 1582, de passer au calendrier grégorien et de rattraper immédiatement 10 jours pour passer du 4 octobre au 15 octobre. Les Eglises d’Orient ont conservé le calendrier julien menant à une date différente pour Pâques dans la majorité des cas.

J’avoue que le calcul de la date de Pâques, connu sous le nom de « comput », est assez complexe. Il existe des tables traditionnelles, mais aussi des algorithmes plus mathématiques  pour la retrouver.

Mais l’essentiel reste que le Christ soit ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. A Lui, gloire et puissance dans les siècles des siècles.



Père Théodore

lundi 13 mars 2017

Fête nationale grecque à Bruges (Dimanche 26 mars)

BRUGES (33) Fête le 25 Mars à l'occasion de la Fête Nationale 

COMMUNAUTE HELLENIQUE DE BORDEAUX ET DE LA REGION
ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΚΟΙΝΟΤΗΤΑ ΜΠΟΡΝΤΩ ΚΑΙ ΠΕΡΙΧΩΡΩΝ 




Siége Social : 95 RUE DUCAU – 33000 BORDEAUX
Adresse Administrative : 384, Avenue de Libération B.T. E 33110 LE BOUSCAT
Tél : : :05.24.60.33.02
Email : associationhellenique33@gmail.com
Présidente-Πρόεδρος
Mme Marie-Hélène Vounatsos 




vendredi 17 février 2017

Qu'est-ce que le carême pour les orthodoxes? (RCF: "Le Billet")


Le carême est un temps de préparation à la célébration de Pâques. Son but est de nous rendre  aptes à rejoindre le cœur de la foi qui est la mort et la résurrection  du Christ. Et nous sommes invités à vivre quarante jours de décantation, de mise à l'épreuve et de combat spirituel.

Le mot « carême » vient de « quarante ». Ce chiffre évoque plusieurs épisodes de la Bible : les 40 ans passés par le peuple hébreux dans le désert, entre l’Egypte opulente et la terre promise ; les 40 jours de marche d’Elie jusqu' à la montagne de Dieu, l’Horeb ; ou encore, les 40 jours passés par Jésus dans le désert, poussé par l’Esprit saint après son baptême.

Prendre du recul, se débarrasser de ce qui nous alourdit, accepter de faire une pause et de rejoindre quelque désert intérieur, s'alléger par le jeûne sont les conditions proposées pour nous mettre en marche vers une connaissance plus grande.

Il en est ainsi du corps et de l'âme purifiée, du mystère qui l’emporte sur tous les autres : la passion du Seigneur. De tels mystères exigent une dévotion sans défaillance et un respect sans relâche, de sorte que nous demeurions toujours sous le regard de Dieu.

Bonne route vers le triomphe de la résurrection de Jésus-Christ !


Père Théodore

mercredi 11 janvier 2017

Dieu s'est fait homme pour sauver les hommes (RCF - "Le Billet")


Jésus, Fils de Dieu, s’est fait proche de tout homme et l’invite à accepter son amour en toute liberté. Dieu nous invite à se tourner vers Lui avec le cœur pur d'un enfant.

Dans la grotte de la nativité, Dieu se montre à nous comme un enfant pour vaincre notre orgueil. Il s’est fait petit pour que nous puissions le comprendre, l’accueillir, l’aimer. Nous devons suivre sur ce chemin pour rencontrer le Seigneur avec le cœur et la foi.

La fête de Noël vise à rassembler les croyants et les non croyants. C’est un moment du don et du partage. Il réunit les familles et les  générations de bien des pays. Moment de fraternité et de réconciliation, message universel de paix et d’amour qui parle au cœur des hommes et se déploie comme un souffle d’espérance au milieu des violences de toute sorte.

Cher auditeurs, c’est dans cette perspective unique que je me permets de vous souhaiter un Noël « béni », parce chacun parmi vous aura compris ainsi la véritable signification de cette fête solennelle.

Seigneur, mon Christ, aujourd’hui tout le monde t’a offert quelque chose : les mages des dons, les Anges des cantiques de gloire. Les bergers sont venus s’incliner devant Toi, la terre   l'humanité et la Théotokos. Que pourrais-je bien t'offrir en ce jour ? Le Christ a répondu à saint Jérôme : « Je veux tes pêchés, je veux t’enlever le poids de tes pêchés ! »

Quel Dieu d’amour, philanthrope, compatissant !


Père Théodore