C’est le titre du livre, traduit de l’anglais, qui vient de sortir à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession de Sa Sainteté au Trône de la Grande Eglise, celle qui tire sa filiation de l’apôtre André, premier des appelés. C’est en 1991 que Bartholomée devint patriarche œcuménique de Constantinople, une époque marquée par le séisme politique de la chute du Mur de Berlin un an auparavant.
Ce livre a
été écrit par John Chryssavgis, un proche conseillé de Bartholomée, docteur en
patrologie d’Oxford, et sa préface par le pape François, qui emprunte les mots de
l’apôtre Paul pour dire à son homologue qu’il est un homme qui « chemine
par la foi » (2 Cor. 5:7).
Le patriarche
œcuménique impose le respect et l’admiration. A l’image du vrai « épiscope »,
il est à la fois digne et populaire. C’est aussi un polyglotte, qui parle,
outre le grec, le français, l’anglais, l’italien, l’allemand et le turc. En bon
pasteur, à l’image de celui qu’il sert, le Christ, il a une parole adaptée pour
chaque situation et pour chaque public qu’il reçoit. Il est infatigable. Avec
simplicité et agilité, il agit et réagit, instruit et apaise, dirige et
accueille les fidèles et officiels, moines et ecclésiastiques, politiques,
écrivains ou journalistes venant du monde entier.
Conscient des
difficultés de son patriarcat dans ce cadre turc, il ne les occulte pas pour
autant. Chef d’une petite communauté réduite à une poignée de milliers de
fidèles orthodoxes vivant principalement à Constantinople, il est en même temps
le patriarche œcuménique, celui qui dans la conscience de l’Eglise orthodoxe
universelle est le « Primus inter pares ».
Il a la
charge la plus difficile d’être, au sens le plus ontologique du terme, le
« diacre » de l’unité panorthodoxe. Nous lui souhaitons une longue
vie ! Is polla eti Despota !
Père Théodore