Le saint père
de Rome, le pape François, est tout à fait favorable à une date de Pâques
unique, — une idée déjà lancée par Paul VI et le patriarche œcuménique Athënagoras,
en 1975.
Il faut
rappeler qu'en 325, au concile de Nicée, la date de Pâques avait été fixée le
premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps. Mais voilà,
l'Orient utilise le calendrier julien (45 av. J.-C.), et l'Occident, le calendrier
grégorien, depuis 1582 ; il existe entre les deux un décalage de 13 jours.
Le pape cite l'exemple
de la communauté orthodoxe de Finlande, laquelle soumet la possibilité du
deuxième dimanche d'avril. Le patriarche orthodoxe copte Tawadros n'y est pas
hostile, mais propose, lui, le troisième dimanche, invoquant un problème
historique et la doctrine.
Aussi les
chrétiens du Moyen Orient, ultra-minoritaires en terre de l'Islam, se sont-ils
réunis, avec la participation et la détermination des églises catholique,
orthodoxe et protestante, en mars 1997, à Alep, afin de régler ce problème. Ils
ont décidé de s'appuyer sur les dernières données astronomiques pour calculer
l'équinoxe et la pleine lune, et de se référer au méridien de Jérusalem plutôt
qu'à celui de Greenwich. Ce consensus a été adopté, indépendamment des
dissensions existant à l'intérieur de l'église orthodoxe de Constantinople, qui
a adopté le calendrier grégorien en 1920, et de celle de Moscou.
Le consensus
d'Alep n'a finalement jamais été appliqué. La célébration commune pascale devra
donc attendre encore un peu…
Père Théodore