En 1139, le second
concile de Latran énonce une loi selon laquelle seuls les célibataires peuvent
devenir prêtres. Celle-ci est validée par le concile de Trente en 1545, qui
condamne à l’anathème « celui qui dit que l'état conjugal est préférable à
l'état de virginité et de célibat ».
Depuis le Concile
in Trullo de 691, dans le monde orthodoxe comme dans les églises catholiques orientales,
un homme déjà marié peut être ordonné prêtre ; en revanche, le mariage après
l'ordination est interdit. Les popes peuvent être mariés, mais non les évêques,
qui sont choisis parmi les moines et sont donc célibataires.
Mais si le célibat
n'est pas vécu de l'intérieur, si celui le candidat à la prêtrise considère le célibat
comme une sorte de « mur infranchissable », alors il est préférable
qu'il vive autrement sa vie de baptisé. Il faut savoir que le célibat des
prêtres n'est pas de l'ordre du dogme, mais de l'ordre disciplinaire. Par
conséquent, si un pape décidait de supprimer le célibat, cela ne remettrait pas
en cause la foi. Déjà l'ordination des mariés dans le diaconat a pris une proportion
considérable. Mais, voila, le diacre chez les orthodoxes est là pour aider le
prêtre et apprendre la pratique de la prêtrise ; il n'a pas le droit de
célébrer les sacrements comme chez les frères catholiques. Grâce au dialogue entre
les chrétiens et les églises, le sacerdoce finira par trouver sa formule
adéquate et nombreux seront les futurs clercs.
L'Eglise a besoin
de tous les prêtres et laisse au candidat qui a soif de sacerdoce, le choix du
célibat ou du mariage avec le consentement de son épouse. Il doit mener une vie
familiale chrétienne et au service de l'Eglise. Saint Pierre n'était-il pas
marié et n’a-t-il pas guéri sa belle-mère ?
Père
Théodore