lundi 25 juin 2012

Le message final du troisième forum européen catholique-orthodoxe





A Lisbonne, du 5 au 8 juin 2012, a eu lieu le rassemblement européen catholique-orthodoxe, qui a eu pour thème "La crise économique et la pauvreté: Défis pour l'Europe d'aujourd'hui". Les délégués des conférences épiscopales catholiques et orthodoxes européens ont discuté la question de la crise économique et ses répercussions en Europe à la lumière de la foi chrétienne.



 Il est certain que les Européens aujourd'hui souffrent directement, en particulier par le chômage, l'absence de perspective et d'espérance. Donc ils sont très inquiets au sujet de leur avenir. Nos Eglises restent à l'écoute de ces souffrances et de ces inquiétudes. Elles veulent adresser à leurs fidèles un message de confiance et d'espérance dans la providence Divine et la capacité de corriger les erreurs du passé, dessinant les lignes d'un avenir de justice et de paix. Dans son histoire, l' Europe a fait appel plusieurs fois aux ressources de la pensée et de la morale chrétienne, de la Bible, de la tradition patristique, y compris dans la doctrine sociale de l'Eglise, qui constituent le trésor que les peuples partagent. Quelle est la place et le rôle humain dans la création, dans la société et dans la  vie économique en particulier.



L'homme doit trouver son accomplissement en Dieu son Créateur et Sauveur. Des idéologies matérialistes et hédonistes leur ont proposé des visions réductrices, faisant croire que le bonheur pouvait s'acquérir pour l'accumulation des biens, que la liberté consistait à la satisfaction de tous les désirs, et la vie en société pouvait résulter de la conjugaison de tous les intérêts privés.



La crise actuelle est aussi une crise morale et culturelle, et plus profondément d'une crise anthropologique et spirituelle. Elles se sont adressées surtout au seul agent du changement capable de faire évoluer nos sociétés  vers un nouveau style de vie: le citoyen de nos pays européens. S'il comprend la nécessité vitale d'un changement par rapport à ses habitudes de consommation, ses représentants dans les instances parlementaires le suivront, l'industrie s'adaptera  à ses nouveaux choix, l'éducation enseignera un nouveau modèle, la citoyenneté sera plus sobre et plus solidaire envers les pauvres.



Enfin, l'homme européen aura la joie de raviver ses racines chrétiennes et de cultiver la dimension spirituelle de son être, la seule capable de combler sa recherche de bonheur et du sens.


Père Théodore