mardi 30 novembre 2010

Père Théodore, chevalier dans l'ordre national du mérite

                                                                      
Dimanche 28 novembre 2010, à la fin de la liturgie, Madame A. Bechlivanis, Présidente de l'Association Cultuelle grecque orthodoxe de Bordeaux, et Monsieur S. Corfias, Consul de Grèce à Bordeaux, ont annoncé aux fidèles que "par décret pris sur la proposition du Monsieur B. Hortefeux, ministre de l'Intérieur, Monsieur le Président de la République a nommé le père Théodore au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite". Des courriers se sont succédés pour féliciter cette nomination de la part de:

M. G. Larchet, Président du Sénat,
M. B. Gaumé, Directeur des libertés publiques
M. Dom. Schmitz, Préfet de la Gironde

          Le père Théodore a remercié toute l'assistance en signalant qu'il partage cette distinction avec toute sa communauté, et surtout avec sa famille et particulièrement son épouse.
          Le jour et le lieu de l'attribution de la décoration seront définis ultérieurement par le service compétent.

jeudi 25 novembre 2010

La TOB:cinquante ans d'histoire.

                                                                 
« La traduction œcuménique de la Bible » –T.O.B –, lancée en 1961 et parue pour la première fois en 1975, a écoulée, à ce jour, plus de 2,5 millions d’exemplaires à travers le monde entier. Aujourd’hui les spécialistes catholiques, orthodoxes et protestants se penchent sur une deuxième révision générale de la traduction de la Bible, qui a débuté depuis plusieurs années. Des nouveautés apparaissent : notamment des améliorations apportées sur la présentation du texte et sur les annotations ; des corrections en matière d’orthographe et de vocabulaire ; et l’intégration de six livres deutérocanoniques orthodoxes. Les deux versions de la Bible, – la Bible d’étude et la Bible de lecture –, sont conseillées à tout le monde chrétien ; elles étaient sous la direction de Gérard Billon, Bernard Coyauet, Sophie Schlumberger et Thomas Andrée.

Il faut dire que la Bible reste un best-seller universel vieux de plusieurs millénaires. Elle n’a de cesse de s’enrichir de nouvelles notes, d’être traduite et retraduite, à tel point qu’elle est de nos jours disponible en 451 langues. Quelle patience pour ces centaines d’exégètes, de linguistes, d’historiens qui travaillent sur la parole de Dieu ! Leur but : que les lecteurs puissent avoir une traduction compréhensible, car une traduction est toujours plus qu’une simple transcription du texte original. Aucune traduction n’est en soi meilleure qu’une autre : toutes se complètent. La particularité est surtout d’être une édition commune, rédigée ensemble sans que les divergences doctrinales fassent obstacle. En effet, les Orthodoxes ont largement participé aux six livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament, non reconnus par les Catholiques et les Protestants, et qui ont été incorporés à la T.O.B. Cela pourrait servir de modèle à des projets interconfessionnels, car cet ajout est plutôt bien accueilli. C’est sans doute l’un des défis majeurs pour les traducteurs de demain, la promotion des traductions communes de la Bible dynamisant l’effort œcuménique. Pour ce faire l’« Alliance Biblique Française » a conçu une exposition itinérante, inaugurée en février par l’Unesco et parrainée par le Ministère de la Culture : il s’agit du patrimoine commun et comment lui redonner toute sa pertinence intellectuelle et culturelle dans une société sécularisée.

Mais avoir une Bible ne suffit pas. Aussi faut-il la lire… Selon un sondage récent, seuls 26% des Chrétiens la lisent, et peu nombreux sont ceux qui la consultent régulièrement. Il faut l’aimer et aimer la lire. C’est un devoir, mais aussi un désir de l’écouter et de la laisser nous interroger. Aimer, désirer, voilà ce qui ne se commande guère. Aimer gratuitement, désirer s’ouvrir à l’autre. Être avec Jésus Christ, nouer avec Lui une relation personnelle, prêcher et délivrer les gens de leurs démons et faire ce qu’Il faisait avec la cohérence des paroles et des actes. Pour être fidèle, il est impératif de lire et de relire incessamment le récit fondateur avec cœur, intelligence, honnêteté et foi.

Père Théodore

mercredi 17 novembre 2010

Les funérailles sont-elles trop chères pour les familles?

            Au plus profond de la peine, il est bon de nous rappeler que Dieu est plus fort que la mort. Il rassemblera tous ses enfants et leur donnera le vrai bonheur. Quand la mort atteint l’un de nos proches, nous sommes parfois amenés à douter de la bonté de Dieu. La foi nous invite pourtant à découvrir que la mort est un passage vers la « vraie » vie.
Mais voilà : Les funérailles sont-elles très chères pour les familles ?

            Selon les statistiques, un nombre grandissant de familles se tourne vers les services sociaux des mairies, faute de pouvoir financer les funérailles d’un des leurs. La commission des aides du Secours Catholique intervient fréquemment pour le financement des obsèques. Le coût moyen s’élève autour de 3500 à 5000 euros ; mais il y a une évolution croissante des frais d’obsèques qui ont subi une augmentation de presque 34 % en dix ans. La crise économique explique qu’un nombre grandissant de familles se trouvent dans l’incapacité de financer les obsèques de leur proche.
Un autre phénomène très préoccupant : de plus en plus de foyers refusent de financer les obsèques de leur proches et ce, malgré des revenus confortables. Certaines familles désirent savoir si la loi les oblige à régler la facture. Les familles recomposées ne sentent aucune obligation envers leurs ascendants.

            D’abord, nous, en tant qu’Eglise, nous nous devons d’épauler les gens dans les moments difficiles. Nous prenons le temps de les écouter, car ils attendent, de notre part, une affection, des mots de tendresse, de partage, d’amour, aussi bien au moment de l’annonce de la mort qu’à celui de la cérémonie funéraire, et même après. Les familles se sentent seules, et la douleur est incomparable, surtout quand on perd un être jeune. Il y a des mots doux qui doivent sortir de notre cœur et qui iront droit à leur cœur pour adoucir un peu leur chagrin. Mozart écrivait à son père : « La mort est le chef de notre vie sur terre ». Cette phrase nous indique aujourd’hui comme hier que lors des funérailles, les vivants sont les plus importants, dans ce moment de leur vie, car celle-ci les engage dans une nouvelle forme de relation à laquelle peu ou presque personne n’est vraiment préparé.

           Certaines familles ne peuvent pratiquement rien donner pour le service religieux. C’est là une occasion pour l’Eglise de mieux comprendre et d’entrer dans sa mission de compassion. Mais cela reste la tâche de l’Etat de voir et de se pencher davantage sur ce problème et de trouver des solutions équitables, viables, de manière humaine et logique. Le corps humain est le vase sacré pour chacun de nous, et nous devons le respecter et l’emmener dignement jusqu’à sa dernière demeure. Pas de problèmes familiaux, pas de disputes sur le financement des funérailles ; « les morts sont justifiés », disait un adage de la Grèce antique. La valeur humaine n’a rien de comparable dans le monde terrestre.

Père Théodore

jeudi 4 novembre 2010

Visite au cimetière le jour de la Toussaint

                                                                            
           
En France, le 2 novembre n’est pas un jour férié, alors que le 1er novembre, le jour de la Toussaint, l’est. Cela les conduit à penser que le 1er novembre est le jour de la commémoration des défunts. C’est donc l’après-midi de la Toussaint que l’on se rend au cimetière pour se recueillir et déposer des fleurs sur les tombes des êtres chers.
La fête de la Toussaint chez les Orthodoxes a lieu le dimanche après celui de la Pentecôte. Elle se distingue de la fête des morts célébrée les trois samedis du carême pascale et le samedi à la veille de la Toussaint. La famille organise des messes commémoratives 40 jours, puis tous les trois mois après le décès d’une personne.
Il est certain que l’Occident fête plus Noël tandis que l’Orient fête surtout Pâques, la résurrection du Christ, la descente aux enfers, l’humilité suprême, le Christ en tombeau.

            D’abord, la mort est un mystère. Il nous faut donc la voir avec des sentiments opposés, avec sobriété et réalisme d’un côté, avec crainte et émerveillement de l’autre.
Dans cette vie, il n’y a qu’une seule chose dont nous pouvons être sûrs : nous allons tous mourir. La mort est le seul événement déterminé, inévitable auquel l’homme doit s’attendre.Et si j’essaie de l’oublier, de me cacher derrière son caractère inéluctable, je ne peux être que perdant. Le vrai humanisme est inséparable de la conscience de la mort ; c’est seulement en affrontant et en acceptant la réalité de ma mort que je peux devenir authentiquement vivant.

            Le métropolite Antoine de Seuroge a dit  avec force : « La mort est la pierre angulaire de notre attitude envers la vie ». Ceux qui ont peur de la mort ont peur de la vie. Il est impossible de ne pas avoir peur de la vie avec toute sa complexité et tous ses dangers si on a peur de la mort : nous ne serons jamais prêts à prendre le risque ultime ; nous passerons notre vie d’une manière lâche, prudente et timide. Ce n’est qu’en regardant la mort en face, en lui donnant un sens, en déterminant la place qui lui revient et la nôtre par rapport à elle que nous serons capables de vivre sans crainte et jusqu’au bout de nos possibilités.

            La mort du Christ, selon la liturgie de St Basile, est une « mort créatrice ». Sûrs de Son exemple, nous croyons que notre propre mort peut aussi être « créatrice de vie ». Le Christ est notre précurseur et nos prémices. Ainsi que l’Eglise orthodoxe l’affirme la nuit de Pâques, dans l’homélie attribuée à Saint Jean Chrysostome :

« Que nul ne craigne la mort, car celle du Sauveur nous en a délivrée ; Il l’a fait disparaître après l’avoir subie. Le Christ est ressuscité, et voici que règne la vie. Le Christ est ressuscité, et Il n’est plus de mort au tombeau ».

Père Théodore

lundi 1 novembre 2010

Lancement du blog de l'église orthodoxe grecque de Bordeaux

                                                                                                                                                             

                Ce blog est dédié aux activités paroissiales de l'église orthodoxe grecque de Bordeaux et de sa communauté implantée dans toute la Gironde. Vous y trouverez toutes les actualités et les informations de l'église de "la Présentation de la Sainte Vierge au temple", de l'association cultuelle hellénique de Bordeaux, ainsi que des manifestations culturelles qui gravitent autour d'elles. Figurerons également les homélies et les messages radiophoniques du recteur de la paroisse, le père Théodore. Le blog vous souhaite chaleureusement une bonne lecture!

Le webmaster,
Vassilaki Papanicolaou