jeudi 27 janvier 2011

Message aux chrétiens persécutés dans le monde

                            (Photo site DEP ; Carte et Index de persécution, © Portes Ouvertes)
                 
                  Le 31 octobre 2010, le Conseil des Eglises chrétiennes de France a envoyé un message aux chrétiens pour signaler que l’attaque si brutale dans la Cathédrale de Bagdad n’est malheureusement pas un fait isolé. A travers le monde, de nombreux chrétiens de toutes les confessions font l’objet d’intimidations, de menaces, d’attaques qui sont devenues une banalité de leur quotidien. Trop souvent des crimes pour motif religieux sont commis dans l’indifférence générale. L’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France a dit : « Jamais l’usage de la force n’a conduit  à la paix qui, plus que jamais aujourd’hui, est une nécessité vitale pour tous les peuples ». 
Seule la reconnaissance de l’autre est la clé qui ouvre la porte de la paix. Il me semble que reconnaître l’autre dans ce qu’il est et dans ce qu’il représente, c’est lui reconnaître le droit à la vie. Et le droit à la vie, digne et paisible, est un droit essentiel et sacré pour chaque personne, car la vie est un don de Dieu dont nous sommes les dépositaires, mais point ceux qui peuvent en disposer à notre guise. La paix reste l’unique chemin de salut, si elle est fondée sur la justice et le courage de part et d’autre. En déplorant les pertes humaines de ces derniers jours, on appelle la communauté internationale à prendre conscience de la gravité de la situation.
On prie notre Seigneur et notre Dieu, qui est un Dieu d’amour, d’inspirer tous les cœurs et les esprits pour qu’ils œuvrent en faveur de la tolérance, de la reconnaissance de l’autre, de la coexistence, de la paix et de l’amour entre les peuples dans le monde entier.
              Dans cette attente, qu’Il soit notre réconfort et renouvelle notre espérance dans la foi.
              Que la paix soit parmi nous !


Père Théodore

lundi 17 janvier 2011

La Semaine de l’Unité des Eglises chrétiennes

                                                              
Le monde présentait et présente une diversité qui, avec un esprit fraternel, donne une richesse qu’exprime la recherche de communion entre les Catholiques, les Protestants, les Orthodoxes et les Anglicans.
Avec l’aide et la volonté de Dieu, peu à peu l’unité se construit par la prise de conscience de ce qui se vit dans la foi reçue par le baptême, par la prière et par l’appel à la conversion adressés par chaque Eglise, par la relecture patiente de l’histoire pour résoudre les problèmes de division, et par l’acceptation de divergences légitimes. Ainsi un dialogue s’ouvre dans le respect des différences qui permet d’accroître une réelle communion, partageant tous la même foi en Dieu.
Il y a bien une Eglise unique, et pourtant nous connaissons ses divisions internes. Plusieurs déchirures se sont produites. Eglise unique mais qui n’est plus unie… Malgré leurs séparations, les chrétiens peuvent encore donner un témoignage commun face aux grands défis du temps présent.
L’œcuménisme est une réalité incontournable. Rien ne peut arrêter la dynamique engagée que soutient l’esprit de Dieu, plus fort que toutes les ruptures. Il y a une volonté commune et irréversible de rétablir l’unité des chrétiens dans le monde. La semaine de prière pour l’unité est un sentiment d’urgence qui habite le cœur des chrétiens. Avec le Christ, ceux que la haine habitait peuvent trouver désormais un chemin de réconciliation. Avec le Christ, ceux que tout séparait peuvent trouver la joie de vivre en frères. De tout cela, c’est vous qui en êtes les témoins.
Vendredi 21 janvier, à 18h, à notre église, nous vous attendons, frères chrétiens, pour partager la même foi, l’amour entre nous, la prière que « tous soient un, comme Dieu est un, unique et indivisible ». Le père Jean Rouet a écrit : « À Constantinople, j’ai retrouvé mon second poumon, Orient et Occident ensemble : quel beau témoignage pourrions-nous donner de la beauté du Christ ! »

Père Théodore

vendredi 14 janvier 2011

Conférence à l'Université du Troisième Âge

                                                                          

L' Université du Troisième Âge a classé la conférence sur "Les Repères historiques de l'Orthodoxie" du père Théodore troisième de l' année 2010. Celui-ci se réjouit de cette distinction honorable et souhaite la partager avec ses fidèles paroissiens.

jeudi 6 janvier 2011

La Théophanie ou l’Epiphanie




Il est certain que les chrétiens de l’ancienne Eglise fêtaient le jour de l’Epiphanie comme la naissance et le baptême du Christ, comme la manifestation de Dieu. Ce n’est qu’à partir du VIe siècle que les deux fêtes furent séparées. En Occident cependant, la Théophanie fêtent les Rois Mages, et le baptême du Christ est célébré le dimanche suivant. Chez les Orthodoxes, le 7 janvier consacre la fête de St Jean le prodrome ; il est à la fois le prophète, le précurseur, le témoin ; mais il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière.

Le Christ en descendant dans le Jourdain sanctifie l’eau. En acceptant le baptême, Lui seul est sans péché ; toute la nature a été régénérée et le baptême prend un nouveau sens : celui « de la mort et de la résurrection ». Ainsi le prêtre appelle l’Esprit Saint en plongeant par trois fois la croix dans les eaux. Cette eau devient sainte et précieuse pour les fidèles qui la boivent et avec laquelle ils bénissent  leurs maisons. Jésus a reçu le témoignage du Père : « Tu es mon fils bien-aimé... ». Et l’Esprit Saint, sous forme de colombe, est descendu sur Lui. Ainsi s’est manifestée la Sainte Trinité. Maintenant Jésus pouvait commencer sa mission en proclamant que le Royaume de Dieu est proche.

« Lors de ton baptême dans le Jourdain, Seigneur, dit l’hymne orthodoxe, s’est manifestée l’adoration due à la Sainte Trinité ; car la voix du Père te rendait témoignage en te nommant Fils bien-aimé ; et l’Esprit sous forme de colombe confirmait la certitude de cette parole. Christ Dieu, Tu es apparu et Tu as illuminé le monde, gloire à toi ».

Par le baptême l’homme passe de la mort à la vie. Grâce à l’immersion dans cette eau, l’homme participe à la mort et à la résurrection du Christ. Saint Paul nous dit : « Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême afin que, comme le Christ ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchons dans la nouvelle Vie » (Rom.6, 4).

Encore et toujours une bonne et heureuse année 2011 !

Chronia polla !

Père Théodore