mardi 22 mars 2011

Quelques nouvelles de la paroisse hellénique de Bordeaux

Conférence œcuménique à Castelnau de Médoc:

Le samedi 19 mars 2011, le père Théodore s'est rendu à Castelnau de Médoc, à l'invitation du père catholique Hiéroslave, pour intervenir au sujet de "l'Orthodoxie en France", dans le cadre d'une conférence œcuménique. L'audience, nombreuse, a participé avec intérêt au débat. 

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Travaux de rénovation de l'église de la Présentation de la Vierge Marie au Temple:

_Les travaux, menés par l'entreprise LOUVEL, visant à la restauration et à la consolidation des toitures de l'église, se sont achevés hier avec succès. La chapelle a retrouvé ainsi une nouvelle jeunesse et son éclat d'antan. La communauté cultuelle hellénique de Bordeaux tient à remercier très chaleureusement Jean-Yves Louvel pour son professionnalisme et la qualité irréprochable de son travail, ainsi que pour son extrême gentillesse et le dévouement amical qu'il a manifesté pour notre cause ecclésiastique.

Par ailleurs, Mr Louvel a repeint le clocher, les corniches et les arêtes extérieures de la chapelle et a réussi à refaire fonctionner l'ancien mécanisme de la cloche (le système de balancier). Lors de cette opération délicate, nous avons découvert à notre grand étonnement que la cloche de la chapelle date de 1804! Les fidèles pourront admirer le balancement de la cloche et ses nouvelles sonorités dès ce dimanche.

Une seconde phase de travaux est actuellement en cours de discussion concernant la rénovation des toitures de l'ancien presbytère, de l'école grecque et du bureau paroissial.

_Mme Muriel Mansencal et son neveu, M. Yann Chassagne, ont nettoyé au karcher les murs et le portail et peint les soubassements de la chapelle. Ils prévoient de repeindre aussi la murette d'ici peu. Nous les remercions chaleureusement pour leurs contributions fidèles à l'entretien de l'église et de son enceinte.

_A l'initiative du père Théodore et du trésorier de la paroisse, M. Jean Nicolaou, et avec l'aval du conseil paroissial, l'église s'est dotée d'une quarantaine de chaises toutes neuves. Les paroissiens pourront ainsi apprécier ce nouveau confort lors des offices du dimanche. Si vous souhaitez contribuer à l'achat des nouvelles chaises, vous pouvez au choix:
_faire une donation de 20 euros (prix d'une chaise) à l'église
_faire l'acquisition d'une des anciennes chaises de l'église (5 euros la chaise)
_Notre convoi de produits alimentaires importés de Grèce est arrivé le vendredi 18 mars. Pour ceux qui n'ont pas effectué de commandes, sachez qu'il reste encore des produits disponibles à l'achat. Nous tenons à préciser que les bénéfices engendrés par cette opération sont reversés automatiquement à l'Eglise et participent économiquement à l'entretien et à la maintenance de notre paroisse, ainsi qu'à la réalisation de futurs travaux.    

_Enfin vous trouverez dans la galerie photos un diaporama pour illustrer et apprécier en images nos propos sur les divers travaux effectués.  

Fête Nationale Grecque à Bordeaux (Samedi 26 mars 2011)

vendredi 18 mars 2011

Le séisme au Japon et les conséquences des explosions des centrales nucléaires

                                                          
Rendons hommage aujourd’hui à la dignité et au courage du peuple nippon face à la catastrophe biblique qui l’a frappé vendredi dernier. L’Eglise orthodoxe souhaite exprimer sa sincère solidarité à l’égard des victimes et de leurs familles, durement éprouvées et dont l’avenir suscite la plus vive inquiétude.

 Des prières s’élèvent de toute part pour les disparus et ceux qui sont encore en danger par les épiphénomènes du séisme. Hélas, les explosions des réacteurs nucléaires, conséquentes aux tsunamis, révèlent, à un degré exacerbé, le cauchemar dans lequel le Japon est plongé.

Nous respectons la science, mais à l’inverse de l’énergie atomique si nocive pour la survie de l’humanité, d’autres formes d’énergie, inoffensives et respectueuses de l’environnement, répondent aussi aux attentes de nos besoins énergétiques quotidiens. Dieu, notre Créateur, nous a offert le soleil, l’air, les mers et les océans, à partir desquels nous pouvons produire de l’énergie. Faut-il se tourner alors vers des entreprises si dangereuses ? Risquer de commettre un outrage à la nature qui, à son tour, se venge sur l’humain ?

Une volonté politique est nécessaire pour mettre de côté les intérêts énergético-économiques des grandes nations. Nous devons sauver notre planète et laisser un environnement propre à nos descendants, tel que nous l’avons trouvé à notre naissance. Nous n’avons pas le droit de penser égoïstement en ne respectant pas notre sol. La nature ne nous appartient pas ; Dieu nous la prête pour y vivre et admirer la merveille du cosmos. Il procède de la volonté libre de Dieu de faire participer les créatures à Son être et à Sa bonté. Respecter les lois inscrites de la création découle de la nature des choses et constitue donc un principe de sagesse et un fondement moral.

Chrétiens, prions avec ferveur pour le peuple japonais, ami affligé et éprouvé, afin que le Dieu universel lui apporte force et courage et qu’un séisme d’une telle magnitude ne reproduise plus une catastrophe de cette envergure.

Père Théodore

vendredi 11 mars 2011

L’ouverture du Grand et Saint Carême

Dans le Livre des Hymnes, appelé « Triode » chez les Orthodoxes, on chante : « il est ouvert le stade des vertus, y entre ceux qui veulent s’exercer au combat du Carême, préparez-vous ». D’après les propos de notre Patriarche Œcuménique, « ce stade se trouve de tout temps ouvert depuis le moment où le Seigneur de Gloire très miséricordieux a daigné assumer notre nature humaine ». Il appelle, dès lors, tout homme à prendre part aux dons innombrables de la Grâce du très Saint Esprit et, tout particulièrement, en ce temps béni du Carême.

Tout Chrétien reçoit la grâce du Saint Esprit par le saint mystère du baptême. Celui qui désire conserver cette grâce s’efforce d’écouter avec son âme les liens du siècle présent et de s’approprier le trésor caché de la vie véritable. L’âme parvient avec succès à cette lutte spirituelle, elle manifeste en proportion le don divin de la grâce, à savoir la bonté du Seigneur, cachée de ses tréfonds.

Ainsi le Carême est un commencement continu, une reconnaissance, une rénovation spirituelle de l’homme. L’hymne dit que « … le jeûne du corps, l’abstinence de la nourriture, s’ils ne sont pas accompagnés par la purification des passions et la lutte spirituelle, ne procurent point d’amendement à nos vies ».

De plus, les commandements de Dieu nous décrivent le juste usage que toutes les forces de notre âme, en harmonie avec tous les biens matériels, procurent des sources de joie en vérité, ainsi que des bienfaits pour la vie de l’homme.

Notre Dieu est le chemin, la vérité et la vie. Il demeure pour l’éternité, là où les inventions des hommes orgueilleux ne sont que mensonges. Ou, pour reprendre les mots de Saint Diadoque : « rien n’est plus pauvre que l’intellect qui, sans Dieu, traite en philosophe ce qui est de Dieu ».

A l’entrée du Carême, nous nous devons, sans céder ni à la crainte, ni à la nonchalance, d’avancer vers le stade spirituel, avec courage et avec toutes les forces de notre âme. Nous purifierons ainsi nos âmes et nos corps de toute impureté et parviendrons alors au Royaume des Cieux, lequel est offert dès cette vie présente à tous ceux qui le recherchent en toute sincérité et du fond de leur âme.

Père Théodore 

dimanche 6 mars 2011

Les notions de pénitence, de repentir, de péché ont-elles progressivement disparu ?

                                                         
  « Ouvre-moi les portes de la pénitence, ô Toi qui donnes la vie… », chante l’Eglise Orthodoxe, à l’occasion des matines du premier des quatre dimanches qui mènent au Carême. Le Pape actuel pointe lui aussi l’attention sur la notion de pénitence, de manière à ce que les chrétiens puissent redécouvrir à travers les sacrements la réconciliation en soi, avec autrui et avec Dieu.

Pour exhorter la vraie repentance, l’Eglise place devant nos yeux l’image de la parabole du Pharisien et du Publicain qui montent au Temple pour prier et dont l’un est justifié à cause de son humilité et de sa contribution sincère. Ce qui importe est la réparation ; les efforts qu’elle requiert s’apparentent à des formes spécifiques de pénitence personnelle. Il s’agit pour chacun de nous de réparer les tort faits à autrui de la façon la plus scrupuleuse et complète qui soit, mais pas forcément publique.

Par ailleurs, la pénitence est composée de la tristesse de ne pas avoir répondu à Dieu et simultanément de la joie de ne pas être condamné. Son but est de donner au fidèle le sens de la réconciliation, en montrant combien cet acte est libérateur et porteur de fruits. Le sacrement de la réconciliation réactualise notre baptême, ce cadeau qui nous rappelle que nous sommes déjà sauvés par Dieu qui continue, à l’égard du pécheur, d’aimer sans jamais faillir. A cette névrose liée au sentiment de culpabilité succède progressivement le besoin d’une libération intérieure. Faire pénitence, c’est avant tout revenir sur la voie tracée par le Christ, celle qui sauve et où la personne, même la plus exclue, n’est jamais écrasée.

En tant que prêtre confesseur je dois avouer que, durant mon ministère, le Seigneur m’a transformé et uni davantage à Lui : le sacrement de la réconciliation est un trésor de rencontres humaines et spirituelles où le prêtre et le pénitent sont témoins l’un pour l’autre de l’amour salvateur de Dieu. Car quel que soit notre état d’âme, Dieu est synonyme d’amour et de pardon.

« Seigneur, nous nous agenouillons devant Toi, modestement, Toi qui as souffert pour nous. Accorde-nous Ton pardon et Ta grande miséricorde! »

Père Théodore