mercredi 29 décembre 2010

Message à l’occasion de la nouvelle année 2011

L’homme fut vraiment crée pour ce qui est réellement grand, pour l’infini. Tout le reste est insuffisant, insatisfaisant. St Augustin avait raison : « Notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose en Toi, Seigneur ». Dieu est la vie et pour cela, chaque créature tend vers la vie. D’une façon unique et spéciale, la personne humaine, faite à l’image et à la ressemblance de Dieu, aspire à l’amour, à la joie et à la paix.
C’est un contresens de prétendre éliminer Dieu pour faire vivre l’homme ! Dieu est la source de la vie : L’éliminer équivaut à se séparer de cette source et inévitablement à se priver de la plénitude et du bonheur. En effet, « la créature sans Créateur s’évanouit ».

Chers amis,

Je vous invite à intensifier votre chemin de foi en Dieu. Cela constitue la vraie liberté (non l’instabilité, ni la déception) avec des repères clairs pour faire un bon choix et construire sa vie. L’Eglise compte sur vous ! Elle a besoin de votre foi vivante, de votre charité créative et du dynamisme de l’espérance. Le Seigneur ne manquera pas de nous bénir.
Que la Vierge Marie nous accompagne dans ce chemin, qu’elle intercède pour chacun et chacune de vous, afin que cette nouvelle année 2011 soit l’occasion pour nous de pouvoir grandir dans la foi et dans l’amour.
De même, je m’adresse à tous les fidèles pour que l’année 2011 leur soit bénie et féconde spirituellement par la grâce et par l’infinie miséricorde de Dieu, et qu’elle soit comblée aussi de tous les biens de ce monde (ps. 33.1), comme de ceux qui dépassent le monde.

Meilleurs vœux !
Santé, bonheur, succès, amour, prospérité!
Une année 2011 merveilleuse et fabuleuse!

Chronia polla - Χρόνια Πολλά!

Père Théodore

jeudi 23 décembre 2010

Fête de la Nativité

                                                           
Nous ignorons à quelle date précise la célébration de l’Avent fut introduite dans le calendrier de l’Eglise. Les documents parlent de la fin du IVe siècle, la Naissance du Christ étant célébrée pour les uns le 25 décembre, pour les autres le 6 janvier. Le Concile de Saragosse, en Espagne, a décidé en l’an 380 de la date du 17 décembre. En Gaule, au VIe siècle, une sorte de carême était observée depuis le 11 novembre jusqu’à Noël. L’Avent était célébré à Rome, sous le pape St Grégoire le Grand, vers la fin du VIe siècle. Il semble n’être entré que beaucoup plus tard dans la pratique des Eglises du rite byzantin. L’usage byzantin actuel semble s’être fixé au XVIIe siècle, dans des circonstances que nous ignorons.
J’aimerais citer quelques unes des paroles chantées aux matines de Noël, pour montrer quel esprit anime l’Eglise Orthodoxe en cette fête :

« A ceux qui sont pris dans la nuit des œuvres d’un égarement ténébreux… accorde, ô Christ,  l’expiation… »

« Notre Sauveur nous a visités du haut des cieux, de l’ Orient des Orients, et nous qui étions dans les ténèbres et dans l’ombre nous avons trouvé la vérité... »

Voilà la tendance de l’Eglise byzantine à penser au Christ en termes de lumière. Le Verbe est devenu un petit enfant, couché dans une crèche, tandis que l’Occident semble s’attacher avec prédilection à ce petit enfant en chair et en os ; l’Orient voit surtout dans l’Incarnation l’apparition de la lumière, son triomphe sur les ténèbres, notre propre conversion de la nuit du péché à la clarté divine. L’Orient veut contempler la réalité éternelle qu’exprime  l’événement historique. Et voici l’hymne de la Nativité Orthodoxe :

« Ta Nativité, Christ notre Dieu, a fait luire dans le monde la lumière de la connaissance ; c’est par elle, en effet, que les adorateurs des astres ont appris d’une étoile à t’adorer, Soleil de justice, et à te reconnaître comme l’Orient descendant du ciel, Seigneur, gloire à Toi ».

Noël n’aura pour nous un sens réel que si notre propre chair se transforme, se mue et est dominée par la Parole faite de chair.
Bonne et joyeuse fête de Noël !

Père Théodore

jeudi 16 décembre 2010

Une tâche urgente du témoignage au Christ né/ressuscité

                                                           
Le 30 nov. 2010,  à l’occasion de la fête de St André, le Pape a encouragé « les chrétiens des deux côtés » à présenter le Christ comme la réponse aux questions les plus profondes d’aujourd’hui et pour cela à grandir dans l’unité. Le cardinal Kust Koch a publiquement lu un message autographe de Benoît XVI, dans l’Eglise de St Georges de Constantinople, à l’occasion de la fête de St André, patron de l’Eglise Orthodoxe et frère de St Pierre. Le Pape remarque que la fête de St André tombe le même jour dans le calendrier des deux Eglises, et cela constitue un appel à tous les baptisés dans l’unité.
« Pour réussir, dit-il, nous avons besoin de continuer à progresser ensemble sur les voies de la communion » ; et il rend hommage aux sages efforts du Patriarche Orthodoxe  pour le bien de l’Orthodoxie et pour la promotion des valeurs chrétiennes dans de nombreux contextes internationaux.
L’Eglise a grandi dans le dialogue théologique, mais aussi dans celui de la charité. Des défis inédits se présentent : de nouvelles interprétations anthropologiques et éthiques, la formation œcuménique des nouvelles générations, une fragmentation du paysage œcuménique.
Il faut dire que les liens sont très étroits entre les Eglises. Avec les Orthodoxes, les  Occidentaux ont réussi à toucher un point crucial de confrontation et de réflexion : le rôle de l’Evêque de Rome dans la communion de l’Eglise. Malgré de nombreux siècles d’incompréhension et d’éloignement, nous avons constaté avec joie que nous avions conservé un précieux patrimoine commun. Travaillons donc ensemble dans l’amour du Seigneur, né pour sauver l’humanité et pour que l’homme redevienne Dieu.


Père Théodore

jeudi 9 décembre 2010

Y a-t-il une christianophobie en Europe ?

                                                        
Bien que les chrétiens pratiquants soient minoritaires, ces derniers forment pourtant un bloc compact et homogène, se retrouvant souvent au centre d’enjeux politiques. Ils peuvent faire basculer la victoire électorale d’un côté ou de l’autre. Les politiciens le savent très bien. Certains ne sont pas naïfs et attaquent des courants de pensée foncièrement antichrétiens.
La communauté de Taizé, depuis longtemps, organise de grands rassemblements de jeunes chrétiens européens pour prier pour la paix. Toutes confessions confondues, les jeunes se retrouvent pour passer le Nouvel An dans des villes européennes qui se disputent l’honneur de les recevoir. Toutes les Eglises, de même que les autorités civiles, sont impliquées. Dans un esprit de paix, avec leurs chants et leurs prières, ils font apparaître le respect, la fraternité, l’humanisme. Les Européens plébiscitent le Dieu de l’amour, et les autorités de la République assistent régulièrement à des messes comme à Notre-Dame de Paris. Les jeunes doivent garder la foi et l’espérance. Pour l’instant, la christianophobie ne touche pas l’Europe, ni la France. Même si elle venait à se développer en Europe, celle-ci, tôt ou tard, redécouvrirait ses racines chrétiennes. La triste réalité de la violence et de la haine chez une petite minorité d’extrémistes ne doit pas cacher que la majorité de nos contemporains espèrent un monde  plus humain et plus solidaire. Le christianisme devrait avoir un avenir : à nous de chercher l’erreur… Après tout, notre belle devise « liberté, égalité, fraternité » n’est-elle pas évangélique ? Trois millions d’entrées pour le film « Des hommes et des dieux » démontrent que la fraternité et la spiritualité existent au sein d’un petit groupe des moines catholiques installés dans un pays musulman.
Mais il faut dire par ailleurs que cette christianophobie est une prophétie évangélique que l’on retrouve dans plusieurs passages de St Paul. C’est un mystère chrétien qui explique que plus l’Eglise s’approchera du terme, plus la lutte s’intensifiera et deviendra davantage insidieuse et spirituelle. Ce qui paraît d’ailleurs normal, car l’Eglise continue et parachève le mystère du Christ. Le Clergé ne doit pas être un fonctionnaire ou un assistant social, mais celui qui prolonge dans l’Eglise et dans l’humanité le mystère du Christ ; un Christ  tel que l’Eglise l’a contemplé depuis 2000 ans. L’histoire nous montre peu de périodes où la christianophobie fut absente et ne pourra jamais ignorer les racines chrétiennes de l’Europe.
Nous nous préparons à fêter Noël, mystère de l’incarnation de Dieu. En s’incarnant, Dieu a voulu se faire solidaire de tous les hommes pour faire du genre humain la famille de Dieu dont la foi serait l’amour ; elle se réalise en son propre corps qu’est l’Eglise. Cette solidarité devra sans cesse grandir jusqu’au jour où elle trouvera son couronnement. Ce jour-là, les hommes sauvés gratuitement, – famille bien–aimée de Dieu et du Christ leur frère –, rendront à Dieu une louange parfaite.
Reconnais, ô chrétien, ta dignité. Tu participes à la nature divine. Rappelle-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres et transféré dans le Royaume de la lumière qui est celui de Dieu. Dieu descend sur terre pour que l’homme monte au ciel.

Père Théodore

mercredi 8 décembre 2010

Quelques nouvelles paroissiales en bref...

_Dimanche 5 décembre, la communauté grecque de Bordeaux a fêté la Saint-Nicolas. A cette occasion, des festivités se sont tenues, après la liturgie, à la salle Colindrès du Haillan où se sont réunis de nombreux fidèles de la paroisse, parmi lesquels la présidente de la communauté cultuelle grecque, Mme Angelica Bechlivannis, le consul de Grèce à Bordeaux, M. Stamatis Corfias, le père Théodore, ainsi que le président de "l'Amicale Philia", M. Michel Gentil.

_A l'invitation de l'Université du Troisième Âge, le père Théodore a tenu une conférence sur les "Repères historiques de l'Orthodoxie" dans l'amphithéâtre de l'Athénée, à Saint Christoly. L'assistance, nombreuse, a été très réceptive au débat qui s'est suivi.

_Fini les glissades et les chutes sur les marches de l'église! En effet, lors de la messe du 5 décembre, les paroissiens ont pu constater la présence d'un garde-corps fixé à la porte d'entrée de la chapelle. Cette belle pièce a été confectionnée par M. Sébastien Centini, serrurier à l'entreprise du Peugue, et à qui l'on doit, par ailleurs, la réparation et l'adaptation des portes de secours latérales aux normes de sécurité. La communauté grecque le remercie très chaleureusement de nouveau pour son travail, sa générosité et son dévouement aux causes ecclésiastiques.

_Les améliorations des infrastructures de l'Eglise de la "Présentation de la Vierge au Temple" ne s'arrêtent pas là. A partir du 13 décembre (selon les conditions climatiques) débuteront également les travaux de rénovation de la toiture de l'église, un chantier qui sera mené par l'entreprise LOUVEL.

mercredi 1 décembre 2010

Le préservatif... et l'Eglise

                                                        
Une journée d’étude et de réflexion des cardinaux autour du Pape s’est terminée par une tourmente médiatique centrée sur le préservatif. Les Italiens s’intéressent à une possible démission de Benoît XVI, et en cela, le sujet du préservatif reste l’un des favoris de la presse. Le Pape, à travers son âge et sa très lourde charge, ira-t-il jusqu’au bout de sa mission ecclésiastique? Il faut dire que ce Pape veut être celui de la réconciliation avec les autres Eglises chrétiennes. En ce qui concerne l’Occident, il veut résister à la dégradation de l’homme. Il ne veut pas non plus être juste un témoin de l’Evangile, mais un artisan modeste pensant au progrès, sachant que certains bloquent le dialogue. Mais réduire l’Evangile et la foi au préservatif relève d’un tour de passe-passe étourdissant. Plusieurs fois le Saint-Père a répété les paroles libératrices de Jésus : « c’est la foi pour l’homme et non l’inverse ».
C’est un acte de charité, de l’économie, sans toucher l’absolu de l’Eglise, son éthique. Il se réfère à un acte de bonté, le changer de contagion. Il se préoccupe de la crise de la foi, de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance des ordres religieux.
Le problème pour l’Eglise n’est pas le préservatif, mais la préservation de la vie qui, pour ceux qui y croient, est un don de Dieu à ne pas perdre. Le point crucial est le désordre sexuel, et non le préservatif. L’Eglise encourage la fidélité pour les personnes sexuellement actives. D’éminents scientifiques s’accordent sur le fait que la fidélité est la principale stratégie de prévention des épidémies. Le Saint-Père souhaite que le monde ait une foi colorée, un « christianisme en technicolor », plein de fleurs, de mangeailles et de fêtes.
Le Patriarcat de Moscou est solidaire avec la position du Pape sur les moyens de lutter contre le SIDA, et sur le fait que les préservatifs ne peuvent pas être considérés comme un remède contre cette maladie. « Il est faux de considérer les préservatifs comme un moyen d’enrayer la propagation du SIDA », a déclaré l’archiprêtre Tchapline, vice-président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou. Pour lui, il faut une éducation juste et un mode de vie raisonnable : la propagation du SIDA ne peut être arrêtée que par une éducation éthique de la population concernée et non par le recours aux préservatifs. Certaines organisations tentent actuellement de préserver à la fois l’idéal de la liberté sexuelle et la lutte contre cette maladie ; or il est impossible de réconcilier ces deux choses. L’Eglise Orthodoxe Russe fait la différence entre l’avortement et les moyens de contraception ; en cas d’utilisation de moyens de protection qui ne sont pas abortifs, un prêtre peut faire preuve d’indulgence  envers ses ouailles. Cela ne signifie pas que l’Eglise orthodoxe approuve le refus égoïste du couple à mettre au monde un enfant.
Dans son ouvrage intitulé « Lumière du monde », le Pape a admis pour la première fois que l’utilisation du préservatif dans certains cas peut réduire les risques de contamination du virus du SIDA.
Quoi qu’il en soit, l’appel lancé aux communautés chrétiennes à exorciser les peurs  et à tout faire pour vaincre l’isolement des malades du SIDA traduit une volonté d’engagement beaucoup plus nette, plus humaine.

Père Théodore

mardi 30 novembre 2010

Père Théodore, chevalier dans l'ordre national du mérite

                                                                      
Dimanche 28 novembre 2010, à la fin de la liturgie, Madame A. Bechlivanis, Présidente de l'Association Cultuelle grecque orthodoxe de Bordeaux, et Monsieur S. Corfias, Consul de Grèce à Bordeaux, ont annoncé aux fidèles que "par décret pris sur la proposition du Monsieur B. Hortefeux, ministre de l'Intérieur, Monsieur le Président de la République a nommé le père Théodore au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite". Des courriers se sont succédés pour féliciter cette nomination de la part de:

M. G. Larchet, Président du Sénat,
M. B. Gaumé, Directeur des libertés publiques
M. Dom. Schmitz, Préfet de la Gironde

          Le père Théodore a remercié toute l'assistance en signalant qu'il partage cette distinction avec toute sa communauté, et surtout avec sa famille et particulièrement son épouse.
          Le jour et le lieu de l'attribution de la décoration seront définis ultérieurement par le service compétent.

jeudi 25 novembre 2010

La TOB:cinquante ans d'histoire.

                                                                 
« La traduction œcuménique de la Bible » –T.O.B –, lancée en 1961 et parue pour la première fois en 1975, a écoulée, à ce jour, plus de 2,5 millions d’exemplaires à travers le monde entier. Aujourd’hui les spécialistes catholiques, orthodoxes et protestants se penchent sur une deuxième révision générale de la traduction de la Bible, qui a débuté depuis plusieurs années. Des nouveautés apparaissent : notamment des améliorations apportées sur la présentation du texte et sur les annotations ; des corrections en matière d’orthographe et de vocabulaire ; et l’intégration de six livres deutérocanoniques orthodoxes. Les deux versions de la Bible, – la Bible d’étude et la Bible de lecture –, sont conseillées à tout le monde chrétien ; elles étaient sous la direction de Gérard Billon, Bernard Coyauet, Sophie Schlumberger et Thomas Andrée.

Il faut dire que la Bible reste un best-seller universel vieux de plusieurs millénaires. Elle n’a de cesse de s’enrichir de nouvelles notes, d’être traduite et retraduite, à tel point qu’elle est de nos jours disponible en 451 langues. Quelle patience pour ces centaines d’exégètes, de linguistes, d’historiens qui travaillent sur la parole de Dieu ! Leur but : que les lecteurs puissent avoir une traduction compréhensible, car une traduction est toujours plus qu’une simple transcription du texte original. Aucune traduction n’est en soi meilleure qu’une autre : toutes se complètent. La particularité est surtout d’être une édition commune, rédigée ensemble sans que les divergences doctrinales fassent obstacle. En effet, les Orthodoxes ont largement participé aux six livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament, non reconnus par les Catholiques et les Protestants, et qui ont été incorporés à la T.O.B. Cela pourrait servir de modèle à des projets interconfessionnels, car cet ajout est plutôt bien accueilli. C’est sans doute l’un des défis majeurs pour les traducteurs de demain, la promotion des traductions communes de la Bible dynamisant l’effort œcuménique. Pour ce faire l’« Alliance Biblique Française » a conçu une exposition itinérante, inaugurée en février par l’Unesco et parrainée par le Ministère de la Culture : il s’agit du patrimoine commun et comment lui redonner toute sa pertinence intellectuelle et culturelle dans une société sécularisée.

Mais avoir une Bible ne suffit pas. Aussi faut-il la lire… Selon un sondage récent, seuls 26% des Chrétiens la lisent, et peu nombreux sont ceux qui la consultent régulièrement. Il faut l’aimer et aimer la lire. C’est un devoir, mais aussi un désir de l’écouter et de la laisser nous interroger. Aimer, désirer, voilà ce qui ne se commande guère. Aimer gratuitement, désirer s’ouvrir à l’autre. Être avec Jésus Christ, nouer avec Lui une relation personnelle, prêcher et délivrer les gens de leurs démons et faire ce qu’Il faisait avec la cohérence des paroles et des actes. Pour être fidèle, il est impératif de lire et de relire incessamment le récit fondateur avec cœur, intelligence, honnêteté et foi.

Père Théodore

mercredi 17 novembre 2010

Les funérailles sont-elles trop chères pour les familles?

            Au plus profond de la peine, il est bon de nous rappeler que Dieu est plus fort que la mort. Il rassemblera tous ses enfants et leur donnera le vrai bonheur. Quand la mort atteint l’un de nos proches, nous sommes parfois amenés à douter de la bonté de Dieu. La foi nous invite pourtant à découvrir que la mort est un passage vers la « vraie » vie.
Mais voilà : Les funérailles sont-elles très chères pour les familles ?

            Selon les statistiques, un nombre grandissant de familles se tourne vers les services sociaux des mairies, faute de pouvoir financer les funérailles d’un des leurs. La commission des aides du Secours Catholique intervient fréquemment pour le financement des obsèques. Le coût moyen s’élève autour de 3500 à 5000 euros ; mais il y a une évolution croissante des frais d’obsèques qui ont subi une augmentation de presque 34 % en dix ans. La crise économique explique qu’un nombre grandissant de familles se trouvent dans l’incapacité de financer les obsèques de leur proche.
Un autre phénomène très préoccupant : de plus en plus de foyers refusent de financer les obsèques de leur proches et ce, malgré des revenus confortables. Certaines familles désirent savoir si la loi les oblige à régler la facture. Les familles recomposées ne sentent aucune obligation envers leurs ascendants.

            D’abord, nous, en tant qu’Eglise, nous nous devons d’épauler les gens dans les moments difficiles. Nous prenons le temps de les écouter, car ils attendent, de notre part, une affection, des mots de tendresse, de partage, d’amour, aussi bien au moment de l’annonce de la mort qu’à celui de la cérémonie funéraire, et même après. Les familles se sentent seules, et la douleur est incomparable, surtout quand on perd un être jeune. Il y a des mots doux qui doivent sortir de notre cœur et qui iront droit à leur cœur pour adoucir un peu leur chagrin. Mozart écrivait à son père : « La mort est le chef de notre vie sur terre ». Cette phrase nous indique aujourd’hui comme hier que lors des funérailles, les vivants sont les plus importants, dans ce moment de leur vie, car celle-ci les engage dans une nouvelle forme de relation à laquelle peu ou presque personne n’est vraiment préparé.

           Certaines familles ne peuvent pratiquement rien donner pour le service religieux. C’est là une occasion pour l’Eglise de mieux comprendre et d’entrer dans sa mission de compassion. Mais cela reste la tâche de l’Etat de voir et de se pencher davantage sur ce problème et de trouver des solutions équitables, viables, de manière humaine et logique. Le corps humain est le vase sacré pour chacun de nous, et nous devons le respecter et l’emmener dignement jusqu’à sa dernière demeure. Pas de problèmes familiaux, pas de disputes sur le financement des funérailles ; « les morts sont justifiés », disait un adage de la Grèce antique. La valeur humaine n’a rien de comparable dans le monde terrestre.

Père Théodore

jeudi 4 novembre 2010

Visite au cimetière le jour de la Toussaint

                                                                            
           
En France, le 2 novembre n’est pas un jour férié, alors que le 1er novembre, le jour de la Toussaint, l’est. Cela les conduit à penser que le 1er novembre est le jour de la commémoration des défunts. C’est donc l’après-midi de la Toussaint que l’on se rend au cimetière pour se recueillir et déposer des fleurs sur les tombes des êtres chers.
La fête de la Toussaint chez les Orthodoxes a lieu le dimanche après celui de la Pentecôte. Elle se distingue de la fête des morts célébrée les trois samedis du carême pascale et le samedi à la veille de la Toussaint. La famille organise des messes commémoratives 40 jours, puis tous les trois mois après le décès d’une personne.
Il est certain que l’Occident fête plus Noël tandis que l’Orient fête surtout Pâques, la résurrection du Christ, la descente aux enfers, l’humilité suprême, le Christ en tombeau.

            D’abord, la mort est un mystère. Il nous faut donc la voir avec des sentiments opposés, avec sobriété et réalisme d’un côté, avec crainte et émerveillement de l’autre.
Dans cette vie, il n’y a qu’une seule chose dont nous pouvons être sûrs : nous allons tous mourir. La mort est le seul événement déterminé, inévitable auquel l’homme doit s’attendre.Et si j’essaie de l’oublier, de me cacher derrière son caractère inéluctable, je ne peux être que perdant. Le vrai humanisme est inséparable de la conscience de la mort ; c’est seulement en affrontant et en acceptant la réalité de ma mort que je peux devenir authentiquement vivant.

            Le métropolite Antoine de Seuroge a dit  avec force : « La mort est la pierre angulaire de notre attitude envers la vie ». Ceux qui ont peur de la mort ont peur de la vie. Il est impossible de ne pas avoir peur de la vie avec toute sa complexité et tous ses dangers si on a peur de la mort : nous ne serons jamais prêts à prendre le risque ultime ; nous passerons notre vie d’une manière lâche, prudente et timide. Ce n’est qu’en regardant la mort en face, en lui donnant un sens, en déterminant la place qui lui revient et la nôtre par rapport à elle que nous serons capables de vivre sans crainte et jusqu’au bout de nos possibilités.

            La mort du Christ, selon la liturgie de St Basile, est une « mort créatrice ». Sûrs de Son exemple, nous croyons que notre propre mort peut aussi être « créatrice de vie ». Le Christ est notre précurseur et nos prémices. Ainsi que l’Eglise orthodoxe l’affirme la nuit de Pâques, dans l’homélie attribuée à Saint Jean Chrysostome :

« Que nul ne craigne la mort, car celle du Sauveur nous en a délivrée ; Il l’a fait disparaître après l’avoir subie. Le Christ est ressuscité, et voici que règne la vie. Le Christ est ressuscité, et Il n’est plus de mort au tombeau ».

Père Théodore

lundi 1 novembre 2010

Lancement du blog de l'église orthodoxe grecque de Bordeaux

                                                                                                                                                             

                Ce blog est dédié aux activités paroissiales de l'église orthodoxe grecque de Bordeaux et de sa communauté implantée dans toute la Gironde. Vous y trouverez toutes les actualités et les informations de l'église de "la Présentation de la Sainte Vierge au temple", de l'association cultuelle hellénique de Bordeaux, ainsi que des manifestations culturelles qui gravitent autour d'elles. Figurerons également les homélies et les messages radiophoniques du recteur de la paroisse, le père Théodore. Le blog vous souhaite chaleureusement une bonne lecture!

Le webmaster,
Vassilaki Papanicolaou