lundi 25 novembre 2013

Les saints ne sont pas nés parfaits (RCF: "Le Billet")

A la place Saint Pierre, le pape François a dit que « les saints ne sont pas nés parfaits, mais ils sont comme nous : des personnes qui doivent attendre la gloire du ciel, qui ont vécu une vie normale avec des souffrances, des espérances, et pour supporter celles-ci, ont répondu au mal par le bien, ayant la joie dans le cœur et la transmettant aux autres ».

Certains ont acquis une vénération œcuménique en franchissant spontanément la barrière qui sépare les deux églises soeurs. Les Saints Séraphin de Sarov et Silouane de l'Athos sont vénérés par les catholiques, et François d'Assise et Thérèse de Lisieux par les orthodoxes. Jean-Paul II disait « qu'il n’ y a qu'une Eglise du Christ, qui est Son corps et qu'on ne le divise pas ». Chacun de ces saints a reçu, dans son église, la même grâce issue de l'Esprit Saint que l'on fait fructifier dans des églises différentes. Dans une perspective eschatologique, la liste des martyrs s'allonge encore avec les saints des siècles de division.

Dans l'Orthodoxie, il n'y a pas de procès en canonisation; la vénération émane du peuple de Dieu, et l'Eglise ne fait que reconnaître et officialiser une pratique établie.

Parfois, le saint est déjà connu de son vivant comme thaumaturge, et son action bienveillante d'intercesseur se poursuit simplement après sa naissance au ciel et avec la ferveur populaire. Ensuite, leur renommée grandit et l'évêque peut officialiser sa canonisation. Aucun critère de canonisation n'est en soi infaillible ; la canonisation officielle, c'est la confirmation du peuple. C'est alors l'Eglise, tout entière, unie dans la foi et dans l'amour, illuminée par l'Esprit Saint, qui connaît la Vérité.

Par l'intercession des saints, Seigneur, sauve-nous et nos âmes. Amen!


Père Théodore