A la place Saint Pierre, le pape
François a dit que « les saints ne sont pas nés parfaits, mais ils sont
comme nous : des personnes qui doivent attendre la gloire du ciel, qui ont
vécu une vie normale avec des souffrances, des espérances, et pour supporter
celles-ci, ont répondu au mal par le bien, ayant la joie dans le cœur et la
transmettant aux autres ».
Certains ont acquis une
vénération œcuménique en franchissant spontanément la barrière qui sépare les
deux églises soeurs. Les Saints Séraphin de Sarov et Silouane de l'Athos sont
vénérés par les catholiques, et François d'Assise et Thérèse de Lisieux par les
orthodoxes. Jean-Paul II disait « qu'il n’ y a qu'une Eglise du Christ,
qui est Son corps et qu'on ne le divise pas ». Chacun de ces saints a
reçu, dans son église, la même grâce issue de l'Esprit Saint que l'on fait
fructifier dans des églises différentes. Dans une perspective eschatologique, la
liste des martyrs s'allonge encore avec les saints des siècles de division.
Dans l'Orthodoxie, il n'y a pas
de procès en canonisation; la vénération émane du peuple de Dieu, et l'Eglise
ne fait que reconnaître et officialiser une pratique établie.
Parfois, le saint est déjà connu de
son vivant comme thaumaturge, et son action bienveillante d'intercesseur se
poursuit simplement après sa naissance au ciel et avec la ferveur populaire. Ensuite,
leur renommée grandit et l'évêque peut officialiser sa canonisation. Aucun
critère de canonisation n'est en soi infaillible ; la canonisation officielle,
c'est la confirmation du peuple. C'est alors l'Eglise, tout entière, unie dans
la foi et dans l'amour, illuminée par l'Esprit Saint, qui connaît la Vérité.
Par l'intercession des saints, Seigneur,
sauve-nous et nos âmes. Amen!
Père Théodore