vendredi 30 octobre 2015

Le mystère de la Toussaint, fête des morts (RCF - "Le Billet")

La naissance de l’homme et sa mort, l’alpha et l’oméga de l’existence humaine, sont deux événements mystérieux et redoutables. L’homme sait que tôt ou tard, il rencontrera la mort, et cette éventualité lui rend l’existence plus pénible. Faut-il se réconcilier avec la mort ? Bien entendu.

La mort, certes, nous confronte avec le tragique de notre vie. Face à face. Elle nous oblige, bon gré mal gré, à ressentir la vanité de la vie présente. Au regard de l'éternité, la cruauté de la vie terrestre est insignifiante. La mort pousse à se rappeler sans arrêt que la vie est éphémère, provisoire, passagère.

Mais Dieu est le Créateur de la vie. Pour cette raison, la présence et l’existence de la mort au sein de la création, selon la concession de Dieu, résulte du mystère de la toute sagesse divine. Une vérité que chante l’hymnographe Théophane Graptos :

 « Ô Seigneur avec ta sagesse infinie, dont la profondeur est inexprimable et non élucidée, tu définis les limites de la vie, tu prévois la mort, tu transportes et installes tes serviteurs dans l’autre vie ».

Dans l’Evangile de Jean, Jésus  affirme : « Je suis la Résurrection et la vie » (Jn11, 25-26). Bonne nouvelle : « Le Christ par sa mort, a terrassé la mort et a donné la vie éternelle au monde ». Une pâques, un passage vers la maison du Père.

Il y a dans le Christ mort et ressuscité, un lien mutuel et une solidarité entre les vivants et les morts.

lundi 12 octobre 2015

L'écologie unit les Eglises orthodoxe et catholique (RCF - "Le Billet")

Depuis vingt ans, Bartholomée Ier est très mobilisé sur le thème de la sauvegarde de la Création, ce qui lui vaut le surnom de « patriarche vert ».

Dès 1989, il décide de consacrer le 1er septembre à la prière pour l'environnement et un office liturgique commandé à un hymnographe du Mont Athos. En 1995, il lance à Patmos une série de symposiums et de colloques internationaux avec pour thème « religion, science et environnement ».

Il n'est donc pas surprenant que la dernière encyclique papale (le « Laudato Si’ ») cite longuement le patriarche. Celui-ci dit d’ailleurs partager avec le Pape un « intérêt commun  et une vision commune  pour la création de Dieu ». Cependant, le 18 juin dernier fut la première fois qu’un prélat orthodoxe est invité à participer au Vatican à la présentation de l'encyclique. Il a dit à cette occasion :

« Dans la célébration de l'eucharistie, l'Eglise offre à Dieu le monde matériel sous la forme  du pain de du vin. L'espace, le temps et la matière sont sanctifiés ; ils sont élevés au Créateur avec reconnaissance comme ses dons à notre égard ; la création est solennellement déclarée   don de Dieu et les êtres humains, au lieu d'agir en propriétaires de la création, agissent en tant que ses prêtres, qui l'élèvent à la sainteté de la vie divine ».

Voici un œcuménisme qui appelle à affronter ensemble les problèmes existentiels  les plus profonds de l'humanité. L'encyclique du Pape est un appel à l'unité dans la prière pour l'environnement, dans la conversation de nos cœurs et nos styles de vie pour respecter et aimer chacun et chaque chose qui nous sont donnés par Dieu.

Nous Lui en sommes reconnaissants !

Père Theodore