Le rapport du
Synode de l'Eglise sœur catholique ne remet pas en cause l’indissolubilité du
mariage, mais l’obligation pour les pasteurs de bien discerner les diverses
situations de ces couples.
Cette phrase
du Pape a été particulièrement appréciée : « Le premier devoir de l’Eglise
n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes, mais celui de
proclamer la miséricorde de Dieu ».
Pour sa part,
l’Eglise orthodoxe estime que le mariage est unique et indissoluble, même par
le veuvage. Cependant, elle a aussi conscience que l’échec peut intervenir dans
la vie et que l’amour peut aussi aboutir à un « raté ». Alors, par
« économie », elle tolère un second, voire un troisième mariage. Dans
ce cas, il est prévu que la cérémonie de
remariage ne soit pas le mariage proprement dit, mais une bénédiction spéciale qui
comporte de plus un net caractère pénitentiel. On prie lors de ces secondes
noces : « Accorde-leur la conversion du publicain, les larmes de la
courtisane, la confession du larron, afin que, pénitents de tout cœur, dans la
concorde et la paix, ils soient un jour trouvés dignes de ton céleste Royaume ».
Cette
disposition permet de manifester la miséricorde de Dieu, en ne forçant pas les
époux à adopter une vie héroïque de célibat honorable et à les couper du
soutien de l’Eglise et de ses sacrements, sachant qu’ils ont déjà la douleur de
voir leur mariage détruit par un échec traumatisant.
On soulignera
de ce fait le mot fort du Pape : « Il faut faire comme les orthodoxes ».
L’Eglise est là pour pardonner, non pour condamner. Elle veut ramener tous les
fidèles à son bercail. On a un Dieu du pardon, d’amour, miséricordieux ;
en bref, un vrai Père, absolu.
Père Théodore