mercredi 27 avril 2016

Pâques orthodoxe le 1er mai (RCF - "Le Billet")

Le saint père de Rome, le pape François, est tout à fait favorable à une date de Pâques unique, — une idée déjà lancée par Paul VI et le patriarche œcuménique Athënagoras, en 1975.

Il faut rappeler qu'en 325, au concile de Nicée, la date de Pâques avait été fixée le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps. Mais voilà, l'Orient utilise le calendrier julien (45 av. J.-C.), et l'Occident, le calendrier grégorien, depuis 1582 ; il existe entre les deux un décalage de 13 jours.

Le pape cite l'exemple de la communauté orthodoxe de Finlande, laquelle soumet la possibilité du deuxième dimanche d'avril. Le patriarche orthodoxe copte Tawadros n'y est pas hostile, mais propose, lui, le troisième dimanche, invoquant un problème historique et la doctrine.

Aussi les chrétiens du Moyen Orient, ultra-minoritaires en terre de l'Islam, se sont-ils réunis, avec la participation et la détermination des églises catholique, orthodoxe et protestante, en mars 1997, à Alep, afin de régler ce problème. Ils ont décidé de s'appuyer sur les dernières données astronomiques pour calculer l'équinoxe et la pleine lune, et de se référer au méridien de Jérusalem plutôt qu'à celui de Greenwich. Ce consensus a été adopté, indépendamment des dissensions existant à l'intérieur de l'église orthodoxe de Constantinople, qui a adopté le calendrier grégorien en 1920, et de celle de Moscou.

Le consensus d'Alep n'a finalement jamais été appliqué. La célébration commune pascale devra donc attendre encore un peu…

                                               Père Théodore