Dès le Ier siècle av.- J.C., Rome célébrait le culte de Mithra, d'origine persane, importé par les légionnaires. Il s'agit d'une divinité solaire que l’on fêtait le 25 décembre, lors du solstice d'hiver. Sa naissance symbolisait le soleil invaincu, Sol Invictus. En 274, l'empereur Aurélien déclare ce culte religion d'état.
Au début du christianisme, la fête de Noël n'existait pas, et ce n’est qu’à partir du IIe siècle que l'Eglise a cherché à déterminer le jour de la naissance de Jésus sur lequel les évangiles ne disent rien. Différentes dates furent proposées : notamment le 6 janvier, le 25 décembre et le 10 avril. Le 25 décembre en particulier permettait de célébrer la naissance de Jésus tout en éclipsant la fête païenne de Mithra, et vers 330 ou 354, l'empereur Constantin décida de fixer Noël à cette date. Le pape Libère, s'inspirant de Malachie et de Luc, considérait la venue du Christ comme le lever du « Soleil de Justice ».
Les Eglises d'Orient, elles, célébraient Noël le 6 janvier. Cette fête du Noël orthodoxe commémorait à la fois la manifestation de la naissance du Christ aux bergers et aux mages et la manifestation du Christ à son baptême. Elle marquait le retour de la lumière divine.
Actuellement, les patriarcats de Constantinople et d'Antioche, ainsi que l'Eglise de Grèce célèbrent la naissance de Jésus et la visite des mages le 25 décembre, car ils ont adopté le calendrier grégorien ; pour les Eglises russes, serbes, arménienne, copte et éthiopienne elles ont lieu 13 jours après le 25 décembre, c'est-à-dire le 7 janvier, parce qu'ils ont conservé le calendrier julien.
La préparation au Noël orthodoxe est une période de jeûne. La crèche n'est pas traditionnelle dans les églises orthodoxes, car le culte dédié à des statues de personnages saints est proscrit. A la place, la nativité est représentée sur les icônes, démontrant que Jésus est humain et divin à la fois, qu’Il a porté sur Lui tous nos péchés, comme la garantie de notre Salut. Jésus a accompli la prophétie faite à Eve que de sa descendance viendrait celui qui détruirait le pouvoir de Satan, la mort et le mal. Enfin, ce fut le signe que Dieu était avec Nous, Emmanuel.
Père Théodore