lundi 26 décembre 2011

L'icône orthodoxe de la Nativité



En regardant l'icône de la Nativité orthodoxe, nous remarquons d'emblée qu’elle réconcilie la terre avec le ciel ; il y règne une paix, une harmonie, une fête, une joie ; les étoiles rayonnent dans les cieux, les rochers s'ouvrent pour accueillir leur Créateur, les animaux sont pacifiés, les bergers partagent leur joie avec les anges, les mages galopent joyeusement vers la découverte de la Vérité révélée par l'étoile. Tout baigne dans la lumière d'un état particulier, celle dont parle Saint Luc.

L'hymne de Romain le Mélode dit: « La Vierge aujourd'hui met au monde l'Eternel et la terre offre une grande grotte à l'Inaccessible. Les anges et les pasteurs le louent et les mages avec l'étoile s'avancent. Car Tu es né pour nous, Petit Enfant, Dieu éternel ».

Dans les deux récits de la Nativité, celui de Matthieu et celui de Luc, nous retrouvons  tous les éléments réunis sur la planche. Le doute de Joseph sur la virginité de Marie et l'origine divine de Jésus y sont présents : Il est assis, accablé, la tête dans les mains, tenté par le démon du doute, sous l'aspect d'un vieux berger ; un ange révèle la vérité sur les natures humaine et divine réunies en Jésus.

Les mages représentent les maîtres de la science antique. Renseignés par les astres, ils prennent la route à la recherche d'un roi qui vient de naître et trouvent un enfant couché sur la paille, lui offrant alors des dons: l'or pour le Roi, l'encens pour Dieu, la myrrhe pour l'homme mortel. Ces savants venant de l'Orient ont trouvé la Vérité elle-même, le soleil de justice incréé, la lumière de la connaissance qui révèle Dieu.

Enfin, toute la composition picturale est centrée sur la grotte, vers elle tout converge : Jésus est au creux de la grotte, nous donnant le vrai sens de l'Incarnation, qui a pris  notre condition humaine: le premier homme, Adam, issu du sol est terrestre ; le second  homme, le nouvel Adam, Jésus, lui, vient du ciel. Selon Paul, « nous avons revêtu l'image du terrestre ; il nous fait revêtir l'image du céleste ».

Une autre hymne de Noël nous dit:

« Le Christ naît, glorifiez-le ; le Christ descend des cieux, allez à Sa rencontre ; le Christ est sur terre, relevez-vous, chantons le Seigneur, toute la terre! »

Joyeux Noël!

Père Théodore

mardi 20 décembre 2011

Fête de la Théophanie à Bordeaux-Lac


Dimanche 8 Janvier 2012, l'Association Cultuelle Saint-Nicolas souhaite célébrer la THEOPHANIE, ou « Bénédiction des Eaux », qui nous renvoie au Baptême du Christ.

Après la liturgie dominicale en notre Eglise, nous nous rendrons au lac de Bordeaux tout proche.
Père Théodore fera le geste symbolique du « jeter de la Croix » dans les eaux du lac à Bordeaux-Lac, au niveau du Club de voile, comme cela avait été fait le 6 janvier 2008 au Cap-Ferret.

Un repas est organisé à la suite, au Restaurant l'Aidyl, rue Fragonard à Bruges, juste en face du Club de voile.

Pour réserver votre repas, téléphoner soit à

- la Présidente Angélica BECHLIVANIS au 06.98.23.44.11, soit à
- la Secrétaire Irène LENCLEN au 05.56.08.99.33, avant le 30 décembre. Passé cette date, il ne sera plus possible de vous inscrire.

PRIX du REPAS : 25 € par personne apéritif, vin et café compris.

Merci d'adresser votre règlement par chèque à l'ordre de Eglise Orthodoxe Grecque St-Nicolas, 278 rue du Jardin Public 33300 BORDEAUX, chèque qui devra nous parvenir pour le 29 décembre. Toute réservation sera effective à la réception du chèque.

Nous comptons sur votre présence et, en attendant, nous vous souhaitons de passer de très bonnes fêtes de Noêl.

La Présidente,
Angélica BECHLIVANIS


P.S. : Sachez aussi, que dans le cadre de la semaine mondiale pour l'Unité des Chrétiens (18 au 25 janvier 2012), nous recevrons nos amis Catholiques, anglicans, protestants et orthodoxes roumains, le VENDREDI 20 JANVIER à 18 heures pour une prière commune très enrichissante. Essayez de vous libérer pour y participer. Nous vous attendons nombreux.

lundi 19 décembre 2011

Une semaine avant la Nativité




Les Saints Pères de l'Eglise ont institué la célébration de la généalogie de Jésus Christ, depuis Adam jusqu'à Joseph, le fiancé de Marie, la Théotokos, en associant aussi les Justes et les Prophètes, selon la chair.

Jésus n'a pas de généalogie de par sa nature divine, mais il reste le Fils de l’Homme par son humanité. Ainsi, le ciel et la terre, les peuples, les temps heureux ou malheureux, tout fut amené par Dieu à l'existence en une série bien ordonnée pour préparer ou annoncer cette venue. Depuis Adam, le premier homme, jusqu'à la Sainte Mère de Dieu, les générations se sont succédées, selon le bon vouloir et l'élection divine, jusqu'à ce que vienne la plénitude des temps, le moment prévu par Dieu de toute éternité, pour que naisse le petit enfant : Celui qui est à la fois Dieu éternel et homme sujet à la mort ; le fruit de toutes les promesses et de l'espoir de tous les Justes.

Saint Mathieu mentionne les ancêtres du Seigneur en série descendante, à partir d'Abraham. Saint Luc, lui, remonte de Joseph jusqu'à Adam, Fils de Dieu, évoquant ainsi que le Christ s'est incarné pour rendre aux hommes la filiation divine par la grâce du Saint Esprit, qui leur avait été promise lors de la Création.

Une hymne orthodoxe avant la Nativité dit ceci:

« Grotte de Bethléem, prépare-toi, voici qu'arrive la brebis qui porte en ses entrailles le Christ. Crèche, accueille celui dont le Verbe nous délivre, nous mortels, de nos œuvres sans verbe ni raison. Bergers, qui passez la nuit dans les champs, par votre témoignage confirmez le miracle étonnant. Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens, car de la Vierge Mère a paru le Seigneur qu'elle adore ; humblement inclinée, disant à celui qu'elle porte en ses bras : comment as-tu été semé dans un sein, comment t'es-tu développé, ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu? »

Bonne fête de Noël à tous!

Père Théodore

lundi 12 décembre 2011

Jésus est-il né le 25 décembre?




Dès le Ier siècle av.- J.C., Rome célébrait le culte de Mithra, d'origine persane, importé par les légionnaires. Il s'agit d'une divinité solaire que l’on fêtait le 25 décembre, lors du solstice d'hiver. Sa naissance symbolisait le soleil invaincu, Sol Invictus. En 274, l'empereur Aurélien déclare ce culte religion d'état.

Au début du christianisme, la fête de Noël n'existait pas, et ce n’est qu’à partir du IIe siècle que l'Eglise a cherché à déterminer le jour de la naissance de Jésus sur lequel les évangiles ne disent rien. Différentes dates furent proposées : notamment le 6 janvier, le 25 décembre et le 10 avril. Le 25 décembre en particulier permettait de célébrer la naissance de Jésus tout en éclipsant la fête païenne de Mithra, et vers 330 ou 354, l'empereur Constantin décida de fixer Noël à cette date. Le pape Libère, s'inspirant de Malachie et de Luc, considérait la venue du Christ comme le lever du « Soleil de Justice ».

Les Eglises d'Orient, elles, célébraient Noël le 6 janvier. Cette fête du Noël orthodoxe commémorait à la fois la manifestation de la naissance du Christ aux bergers et aux mages et la manifestation du Christ à son baptême. Elle marquait le retour de la lumière divine.

Actuellement, les patriarcats de Constantinople et d'Antioche, ainsi que l'Eglise de Grèce célèbrent la naissance de Jésus et la visite des mages le 25 décembre, car ils ont adopté le calendrier grégorien ; pour les Eglises russes, serbes, arménienne, copte et éthiopienne elles ont lieu 13 jours après le 25 décembre, c'est-à-dire le 7 janvier, parce qu'ils ont conservé le calendrier julien.

La préparation au Noël orthodoxe est une période de jeûne. La crèche n'est pas  traditionnelle dans les églises orthodoxes, car le culte dédié à des statues de personnages saints est proscrit. A la place, la nativité est représentée sur les icônes, démontrant que Jésus est humain et divin à la fois, qu’Il a porté sur Lui tous nos péchés, comme la garantie de notre Salut. Jésus a accompli la prophétie faite à Eve que de sa descendance viendrait celui qui détruirait le pouvoir de Satan, la mort et le mal. Enfin, ce fut le signe que Dieu était avec Nous, Emmanuel.

Père Théodore

samedi 10 décembre 2011

Travaux de rénovation des dépendances de l'église orthodoxe grecque de Bordeaux



Les travaux de rénovation des toitures des annexes de l'Eglise se sont achevés le mardi 6 décembre. Nous remercions vivement l'entreprise LOUVEL pour l'exécution minutieuse et soignée de ce chantier. 
Les prochains travaux concerneront en priorité la remise en norme des installations électriques, la peinture des murs extérieurs des annexes et l'installation d'un système de climatisation dans l'église pour pallier aux problèmes récurrents d''humidité. Nous vous en tiendrons informer. 

Ci-dessous, un diaporama de photographies où vous pourrez apprécier le résultat de la rénovation des toitures:

dimanche 4 décembre 2011

Préparation de l'Avent, préparation de Noël



 Les Gaulois et les Romains croyaient dans les vertus apotropaïques de la célébration du « soleil invaincu » (sol invictus) au solstice d'hiver, qui conjurait les mauvais sorts apportés par l'imagination transie par le froid et la nuit, c'est-à-dire la dégénérescence et la mort, par le retour du soleil qui reprend vie. Le soleil se couche et se lève dans un cycle infini : vive le soleil, célébrons-le.
   
Cela amène à comprendre l'ignorance, jadis, du jour anniversaire de la naissance du Christ. L'Eglise d’Occident a superposé à la fête païenne la naissance historique de « celui qui est la vraie lumière et qui illumine tout homme en venant dans le monde » (Jean 1.9). L'Eglise d’Orient a plutôt perçu dans l'Avent l'attente de la lumière qui va se lever.

L'Avent byzantin tend donc surtout vers l'Epiphanie, aussi appelée la « fête des lumières », tandis que l’Avent latin tourne son attention vers Noël, fête de la venue du Seigneur dans notre chair. Pour préparer la victoire de la lumière il est nécessaire de s’ouvrir de plus en plus à cette même lumière, de s’examiner nous-mêmes sous cette lumière intérieure, de laisser « la lumière qui est au fond de nous guider nos actes quotidiens », et de vivre dans une atmosphère de vérité et de sincérité.

 Le dimanche précédant Noël, la liturgie orthodoxe commémore tous ceux qui, depuis Adam et Eve, les premiers créés jusqu'à Joseph, le fiancé de la Mère de Dieu, ont annoncé la venue dans la chair du Fils de Dieu pour leurs œuvres et par leurs paroles. Ainsi la liturgie unit tous les ancêtres selon la chair, de même que les justes et les prophètes. D’après cette parole du Seigneur: « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère et une sœur et une mère » (Math.12.49).

Père Théodore