Théodore Papanicolaou décoré hier soir pour son action culturelle et religieuse entre la Gironde et la Grèce.
Théodore Papanicolaou décoré du Mérite national hier soir à la mairie de Bordeaux. Photo Philippe Taris
Il se définit volontiers comme le berger qui, par sa présence, empêche que les moutons ne se dispersent. C'est ce rôle fédérateur que sa famille et les membres de la communauté grecque orthodoxe ont voulu saluer en engageant à son insu les démarches auprès de l'ordre national du Mérite. Théodore Papanicolaou, 64 ans, recteur orthodoxe de Bordeaux depuis 1972, a été fait chevalier hier dans les salons de l'hôtel de ville sous le parrainage d'Alain Juppé.
Cela fera quarante ans en 2012 que l'homme a quitté sa Thessalie natale pour la France et Bordeaux où il s'est installé en octobre de cette année-là. À l'époque, la communauté orthodoxe bordelaise comptait une cinquantaine de familles et disposait seulement d'une petite église à l'extrémité de la rue du Jardin public près du cours du Médoc. « Une paroisse dispersée et divisée », se souvient Théodore Papanicolaou, avec des messes célébrées de façon irrégulière faute de prêtre permanent.
« Enrichir mes concitoyens » Entouré de bénévoles, et non sans difficultés, il s'est efforcé, sur le plan religieux, de redynamiser la paroisse et, sur le plan culturel, de rapprocher les deux pays. « Mon souhait fut, dès l'origine, d'enrichir mes concitoyens et de m'enrichir à travers eux, toujours dans un respect mutuel », raconte-t-il.
Aujourd'hui, la communauté grecque de Bordeaux compte 380 familles. La Gironde est le département avec le plus grand nombre de jumelages (Le Haillan, Talence, Langoiran, Lacanau) avec des villes grecques. Vingt-quatre classes entretiennent des échanges scolaires. À deux reprises la ville du Haillan a distingué ce « propagandiste infatigable de l'hellénisme et de la francophonie ».
Cours de grec moderne Marié à une professeure de français dans une école catholique girondine, père de deux enfants, lui-même enseignant de grec moderne à Bordeaux 3, dans des collèges, auprès d'associations culturelles (il a eu Isabelle Juppé comme élève durant deux ans), Théodore Papanicolaou possède logiquement la double nationalité.
Son pays d'accueil, il est vrai, doit beaucoup à son pays d'origine, où il retourne chaque année en famille, qu'il s'agisse des domaines de la philosophie, de la politique ou du vocabulaire ; 37 % des mots français du langage scientifique ont une origine grecque. Deux pays mais une culture, celle « des Grecs anciens qui ont mis l'homme très haut », insiste le récipiendaire.
Michel Monteil (Sud-Ouest)
http://www.sudouest.fr/2011/02/15/un-coeur-franco-grec-318967-625.php
Vous trouverez quelques images qui immortaliseront cette magnifique cérémonie et fête pour notre communauté dans la galerie photos.
« Enrichir mes concitoyens » Entouré de bénévoles, et non sans difficultés, il s'est efforcé, sur le plan religieux, de redynamiser la paroisse et, sur le plan culturel, de rapprocher les deux pays. « Mon souhait fut, dès l'origine, d'enrichir mes concitoyens et de m'enrichir à travers eux, toujours dans un respect mutuel », raconte-t-il.
Aujourd'hui, la communauté grecque de Bordeaux compte 380 familles. La Gironde est le département avec le plus grand nombre de jumelages (Le Haillan, Talence, Langoiran, Lacanau) avec des villes grecques. Vingt-quatre classes entretiennent des échanges scolaires. À deux reprises la ville du Haillan a distingué ce « propagandiste infatigable de l'hellénisme et de la francophonie ».
Cours de grec moderne Marié à une professeure de français dans une école catholique girondine, père de deux enfants, lui-même enseignant de grec moderne à Bordeaux 3, dans des collèges, auprès d'associations culturelles (il a eu Isabelle Juppé comme élève durant deux ans), Théodore Papanicolaou possède logiquement la double nationalité.
Son pays d'accueil, il est vrai, doit beaucoup à son pays d'origine, où il retourne chaque année en famille, qu'il s'agisse des domaines de la philosophie, de la politique ou du vocabulaire ; 37 % des mots français du langage scientifique ont une origine grecque. Deux pays mais une culture, celle « des Grecs anciens qui ont mis l'homme très haut », insiste le récipiendaire.
Michel Monteil (Sud-Ouest)
http://www.sudouest.fr/2011/02/15/un-coeur-franco-grec-318967-625.php
Vous trouverez quelques images qui immortaliseront cette magnifique cérémonie et fête pour notre communauté dans la galerie photos.