lundi 26 septembre 2011

La crise économique grecque et européenne



Etant grec d’origine, je souhaiterais m'exprimer très modestement sur la question de cette crise économique si grave pour mon pays et certains autres états de l’Eurozone.

L’Eglise Orthodoxe de Grèce, riche dit-on, participe à l'effort commun pour tenter de sortir le pays du marasme économique."Les entités ecclésiastiques du droit public versent régulièrement leurs impôts", peut-on lire sur le site internet « amen.gr ». Actuellement, elles ont été imposées pour la première fois à hauteur de 20 % sur leurs revenus bruts, suite à l'adoption d'une loi en 2010.

Selon un sondage IFOP, 68 % des Français n’approuvent pas l’augmentation de leur contribution de 15 milliards d'euros pour résoudre le problème grec. En vérité, la France n’aide pas au remboursement de la dette grecque, sinon en se portant garante dans le cas où la Grèce ne pourra pas la payer : chose qu'une partie de la population française ignore.

Le pays se trouve comme dans une situation de guerre. Toutes les mesures qui lui ont été imposées sont censées éviter sa faillite. Il est certain que mes compatriotes doivent être plus patriotes, à savoir participer davantage à l'économie de leur pays; ensuite, le monde politique grec a semé une véritable anarchie dans l'économie. D’un autre côté, les Européens doivent admettre que ce qu'on vit ici n’est autre qu’une crise du système. Les Portugais, les Espagnols, les Irlandais, les Italiens, même les Français, sont eux aussi sur la corde raide. Je crains une guerre et elle sera économique. Je ne vois pas ce que cela pourrait apporter à l'Europe d'exclure la Grèce de la zone euro."C'est illogique et absurde", dit un économiste grec.

Le ministre belge des Finances n'a pas caché son agacement à l'égard des pays qui mettent en avant leurs problèmes pour justifier la lenteur du processus de ratification du plan de sauvetage de la Grèce. J'espère qu’à l’avenir, la sagesse de la famille européenne ouvrira plus son cœur, tendra plus la main, pour apporter des solutions dans un esprit de fraternité, afin que les gens puissent vivre en paix, en tranquillité, dans le respect et le partage.

              Que le Seigneur, notre Dieu, nous entende!

Père Théodore