lundi 5 septembre 2011

L'année liturgique


Au début de septembre, les Eglises de rites byzantins invitent leurs fidèles à débuter un cycle de prières et de commémoraisons qui rythme l'année « liturgique » ou « ecclésiastique ».
Rappelons que la liturgie s’entend comme un ensemble de « signes » sacrés qui, dans la pensée et le désir de l'Eglise, ont un effet présent. Chaque fête liturgique se conçoit comme un renouvellement et « canalise », en quelque sorte, l'évènement dont elle figure le symbole ; elle arrache cet évènement au passé et nous le rend contemporain ; elle nous offre la grâce pure, en devient le « signe efficace » ; cette efficacité agit en correspondance avec une disposition d'âme adéquate. Par le truchement de l'année liturgique, nous, les chrétiens, sommes en communion intime avec le Christ : car nous sommes appelés à revivre toute sa vie ; nous sommes exhortés à nous unir à lui, le Christ naissant, croissant, souffrant, mourant, triomphant et inspirant son Eglise; c'est le Christ Lui-même : « Annus est Christus ».
La vie liturgique ne doit pas s’appréhender comme une fin en soi. Elle est plutôt une échelle intermédiaire pour atteindre le royaume de Dieu, qui « est au-dedans de nous ». L'année liturgique acquiert son vrai sens à condition de la considérer comme une adoration remplie d’esprit et de vérité.
Seigneur Jésus-Christ, nous te regardons et écoutons tes promesses ; fais-nous maintenant entendre, d'une manière toute personnelle et intime, cette assurance qu’: «Aujourd'hui s'accomplit à tes oreilles ce passage de l'Ecriture ».
Cette année qui commence peut se révéler encore pour nous comme « un an de grâce du Seigneur ». Nous ne savons à l’avance si nous aurons la force et la grâce de persévérer ; du moins nous pouvons, en ce premier jour, regarder vers notre Seigneur dans un esprit de foi et de consécration.

Père Théodore