BORDEAUX, le 23 mai 2011
Eminences,
Excellences,
Madame l’adjoint au maire de Bordeaux, Madame Anne Brezillon
Mesdames et Messiers les représentants du corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs les responsables religieux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C’est un véritable honneur pour moi que vous accueillir aujourd’hui à Bordeaux, pour cette nouvelle édition du Sommet des religions du monde dans la perspective des travaux du G8 et du G20.
Alors, pourquoi une telle rencontre ? Il ne s’agit pas pour nous, responsables religieux du monde, de nous substituer aux Etats, mais bien de proposer, dans la perspective qui est la notre, c’est-à-dire penser l’homme dans son lien à la transcendance, une analyse cohérente avec ce que nous dictent les fondements de nos fois. L’homme religieux, le croyant n’est pas totalement autre chose que le citoyen, que le consommateur, de l’électeur. Il est tout à la foi, une seule et même personne. Dès lors, le religieux peut-il se décliner sur des aspects sur le plan social, économique, politique, tout en respectant l’indépendance de ces différentes sphères. Nous ne sommes pas pour une hégémonie du religieux, mais pour que la foi, tant sur le plan cognitif, disciplinaire que symbolique, puisse être considérée comme une dimension constitutive de notre humanité et comme l’expression même de notre liberté.
Notre propos au cours de ce Sommet sera donc de considérer à travers nos traditions religieuses multimillénaires les thèmes qui, aujourd’hui, interpellent le monde et ses sociétés et que nous déclinerons au gré des différentes sessions qui composeront ce Sommet.
Mesdames et Messieurs,
Les travaux que nous nous apprêtons à ouvrir sont d’une importance cordiale. Pour en comprendre la portée, je reprendrai l’intuition du grand ouvrier de l’Europe, Jacques Delors, qui cherchait pour la nouvelle réalité politique un « âme ». Une âme pour l’Europe appelle aussi de notre part à découvrir une âme pour le monde et notamment à l’intérieur des différentes réalités régionales que nous représentons aujourd’hui.
En dernier lieu, je tiens à remercier toutes les personnes ayant rendu la tenue de ce Sommet possible et notamment autorités bordelaises qui ont accepté de recevoir un tel événement. Pourquoi Bordeaux, me direz-vous finalement. Parce que cette ville girondine représente exactement l’effort que nous souhaitons développer. Elle est une ville carrefour, ouverte sur l’océan Atlantique et donc sur le monde. Un carrefour de rencontres, d’échanges, de dialogues qui saura inspirer nos travaux.
Je vous remercie pour votre attention.
Monseigneur Emmanuel,
Chef spirituel de la Métropole Orthodoxe Grecque de France
Président de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France (AEOF)